Culture

Le Congo belge de Léopold II : les origines du massacre

À la fin du XIXe siècle, le système colonial établi au Congo par Léopold II, roi de Belgique, atteint un degré de brutalité telle qu’il sera à l’origine d’un des plus grands massacres de l’Histoire. On parle de dix millions de morts, même si l’affaire est très discutée. Malgré la polémique, ce triste chapitre de la colonisation est pourtant encore peu étudié aujourd’hui. Certains universitaires, certains journalistes, congolais, belges, en parlent, mais c’est souvent vite lu et oublié dans les sous-sols des bibliothèques ou dans les bennes à papier. Afin de mieux comprendre les affres de la question congolaise, qui préfigure certains problèmes de la globalisation actuelle, nous nous baserons en grande partie sur les travaux d’un des spécialistes de la colonisation en Afrique aux XIXe et XXe siècles, Elikia M’Bokolo, directeur d’études à l’EHESS.

Le roi Léopold II (1835-1909) est célèbre encore aujourd’hui pour sa folie des grandeurs : il n’y a qu’à lister, en Belgique, le nombre de monuments qu’il a laissés à la postérité. Mais surtout, il était un fin stratège en matière de finance. Il considérait déjà, bien avant son accession au trône en 1865, qu’en plein XIXe siècle, la Belgique, alors petit état neutre au milieu de l’Europe, manquait d’envergure et qu’il lui « [fallait] une colonie » [I]. Le dauphin, ambitieux et déjà soucieux d’obtenir des débouchés commerciaux pour son pays, espère élargir, grâce à la colonisation, l’étendue de son règne. Il mourra en 1909, à la tête d’une nation coloniale et aura fait de la Belgique, en moins de trente ans, l’une des premières puissances mondiales. Ce qu’on sait peu, c’est qu’au cours de la même période, Léopold aura accru dans des proportions encore mal connues sa fortune personnelle. Le Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles, a été financé en 1898 par la fortune privée de Léopold, sans que celui-ci ne le déclare ouvertement, car les citoyens belges n’auraient certainement pas apprécié découvrir que leur roi possédait autant d’argent dans sa caisse personnelle.

Mais comment tout cela a-t-il eu lieu ? Un roi ne doit-il pas penser au bien de ses sujets ? Comment Léopold s’est-il enrichi personnellement grâce à la colonisation ? Et ces dix millions de morts ? Qu’en est-il ? Quel est le lien entre un tel massacre et les tractations financières du roi ? Comment un idéal aussi beau que celui de « progrès » économique peut-il déboucher sur un tel cimetière ? De telles questions se posent encore aujourd’hui et certaines demeurent toujours sans réponse. La tâche de l’enquêteur est de définir d’abord le cadre précis des connaissances actuelles afin d’établir une problématique adéquate.

Dépasser l’anticolonialisme belge : de l’AIA aux expéditions commerciales

Entre 1874 et 1876, le bush, au centre du continent africain, est encore pour les Européens une terre mystérieuse dans laquelle seuls des aventuriers se rendent. Henry Morton Stanley retrouve David Livingstone, après 236 jours de recherche, dans ce qui s’avère une partie du monde en soi, immense, aux inextricables zones de forêts, de marais et de savane, arrosées par un fleuve Congo labyrinthique. Les régions du cœur de l’Afrique intéressent le roi car elles promettent de grandes richesses ; de plus, elles semblent n’« appartenir » encore à personne. Les puissances coloniales européennes sont trop occupées à administrer leurs propres conquêtes, situées pour la plupart le long des côtes atlantiques ou de l’Océan Indien.

Ce que l’on sait peu, mais qu’Elikia M’Bokolo explique très bien dans son livre somme, Afrique noire, Histoire et civilisation [II], c’est que la zone du bassin congolais était déjà le lieu de différents partages et rapports de force, internes au vaste réseau des tribus et des royaumes du continent africain. Certains envahisseurs venant du Soudan comme Rabah Fadlallah, ou de Zanzibar comme Tippu Tip, un négrier swahili, s’étaient installés dans la région, l’avaient administrée et organisée. Ainsi certains de ces chefs, à la tête de royaumes parfois plus grands que certains pays d’Europe, des hommes très charismatiques et concernés comme ailleurs par les questions commerciales, s’avéraient souvent en concurrence les uns contre les autres. « S’il faut éviter, de toute évidence, de prendre pour argent comptant les récits coloniaux, étalant avec complaisance les “guerres” tribales et les conflits de toutes sortes, destinés à fonder le mythe de la colonisation salvatrice, ils faut aussi récuser les théories, longtemps en vogue dans certains milieux nationalistes africains, d’une Afrique consensuelle, jouissant de ses équilibres harmonieux dans une paix constamment renouvelée. » [III] La nature humaine est partout la même, et si l’Europe a connu des guerres internes pendant tant de siècles jusqu’aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que l’Afrique ne partage pas aussi sa part du gâteau. Le malheur est que ces tensions allaient naturellement servir les intérêts des colons.

L’État belge, malgré les arguments de Léopold, s’intéressait alors très peu à la question coloniale (ce qui ne sera plus le cas trente ans plus tard, avec l’adhésion générale à la mystique coloniale et à ses intérêts économiques). Mais, en 1876, les Belges étaient encore très habités d’un anticolonialisme actif « qui puisait sa force dans l’attachement profond du plus grand nombre à la neutralité de la Belgique » [IV]. Alors, afin de parlementer la distribution des territoires africains, Léopold s’engage à titre privé dans l’entreprise, et organise une conférence géographique internationale, dans son palais, autour de la question de la colonisation du bassin du Congo. Évidemment, c’est le discours humaniste qui prédomine. Pour le souverain, il s’agit « d’ouvrir à la civilisation la seule partie du globe où elle n’ait point encore pénétré, percer les ténèbres qui enveloppent des populations entières ».

La conférence organisée par Léopold aboutit à la fondation de l’Association internationale africaine (AIA) dont le comité central est aussi dirigé par Léopold. Le roi sait bien se placer et tient les rênes des débats, alors même qu’il n’a toujours pas de colonie. Plus tard, en moins de trois ans, il créera encore deux autres regroupements associatifs. L’AIA sera à l’origine de la création du Comité d’études pour le Haut-Congo en 1878, qui en 1879 donnera lui-même naissance à l’Association internationale du Congo (AIC). Cette longue suite de fondations d’associations permet à Léopold, toujours sous couvert de vouloir porter les valeurs humanistes au centre de l’Afrique, de trier les gens qui l’entourent, de garder la maîtrise sur les concepts et de, petit à petit, faire passer au premier plan les questions économiques, tout en recalant au second plan les questions philanthropiques. L’AIC regroupe ainsi les principaux intéressés à la colonisation du Congo : des scientifiques et des hommes d’affaires représentant les intérêts financiers de compagnies britanniques et hollandaises, ainsi que des proches du roi, dont les contacts se dispersent dans toute l’Europe. C’est au nom de l’AIC que Léopold envoie progressivement des expéditions dans les zones les plus reculées du bassin congolais, de sorte que ces régions dénuées de voies de communication praticables soient maîtrisées et, surtout, deviennent exploitables pour le commerce.

Henry Morton Stanley, le « casseur de pierres » au service du roi

Le principal obstacle à l’avancée des colons le long du grand fleuve sont les cataractes : des immenses chutes d’eau qui coupent en deux le territoire, délimitant un Congo d’en-bas et un Congo d’en-haut. Le roi donne le commandement des opérations à Stanley qui, le premier, avait descendu le fleuve Congo depuis l’Est jusqu’à l’Atlantique. Durant les sept années qui suivent, Léopold subventionne les nombreuses expéditions menées par l’explorateur, visant à créer d’abord un passage entre le bas et le haut Congo, puis à organiser les infrastructures nécessaires au commerce dans tout le bassin centrafricain.

Stanley, le fameux journaliste américain d’origine anglaise, héros des grandes découvertes du XIXe siècle, est un personnage contrasté et polémique aujourd’hui. Si Léopold ne lui avait pas proposé beaucoup d’argent, il est fort probable qu’il ne se serait jamais mis à son service. Aventurier au fort sens pragmatique, il réussissait en général ce qu’il entreprenait : retrouver Livingstone dans un pays inexploré, être le premier Européen à traverser l’Afrique centrale, même si cela doit coûter la vie à 244 hommes sur 360. Il était aussi un homme peu scrupuleux, agressif avec les autochtones – les Africains l’avaient surnommé Boula Matari « le casseur de pierres », et il était également manipulateur. Il sut très bien s’arranger avec Tippu Tip qui lui fit découvrir « l’immense système de navigation du bassin du Congo et […] les ressources potentielles de la région » en échange d’un accord commercial basé sur l’exploitation de l’ivoire et des populations locales. De plus, lors des différentes expéditions qu’il a menées pour Léopold, Stanley aura fait signer à des centaines de chefs africains illettrés des traités dans lesquels ils reconnaissent au roi Léopold la pleine propriété de leurs terres, et s’engagent à lui fournir le personnel nécessaire à l’exploitation et au transport de l’ivoire et du caoutchouc.

Les « comptoirs » fondés par Stanley, reliés par des bateaux à vapeur, resteront fameux dans l’imaginaire collectif pour être le décor d’un des grands romans de la littérature anglaise, Au cœur des ténèbres, de Joseph Conrad [V], un auteur d’origine polonaise, qui décrit dans un style très impressionniste l’état d’esprit malsain des colons dans le Congo de Léopold, les exactions commises sur les populations locales, et les modes d’installation progressive des Européens toujours plus loin dans les terres, à coups de fouet, de manipulations et de tueries incontrôlées. L’auteur décrit, entre autres sévices, le travail de portage, un cas de figure célèbre, considéré comme un progrès sur la prévalente condition d’esclave, et qui causera la mort de nombreux Africains : « Vu aussi à l’occasion un porteur mort à la tâche et couché dans l’herbe haute sur le bas-côté, sa gourde vide et son grand bâton posés à côté de lui ». Conrad lui-même servira pendant six mois, en 1890, comme capitaine de steamer, dans l’État indépendant du Congo. Il en reviendra malade, traumatisé, et ne s’en remettra vraisemblablement jamais.

En 1884, l’Association internationale du Congo (AIC) est une flottille de cinq steamers (navires à vapeur), un réseau de quarante stations couvrant plus de la moitié du Congo actuel, et cinq cents traités de suzeraineté passés avec les autochtones. Le bassin du Congo est désormais navigable et exploitable. Différentes compagnies commencent à s’intéresser au territoire exploré par les adjoints de Léopold. Les nations coloniales se tournent également vers cette région nouvelle, riche de promesses exportatrices et de bricolages divers. Léopold est prêt pour parlementer son partage, ce qui aura lieu dès novembre 1884, lors de la très longue Conférence de Berlin (celle-ci durera en effet quatre mois, jusqu’en février 1885).

Le partage berlinois du « gâteau africain » entre puissances occidentales

La Conférence de Berlin est organisée par Bismarck pour l’Allemagne : cette nation nouvelle cherche à défendre ses acquisitions tardives dans le jeu colonial de la fin du XIXe siècle, tout en détournant la France de l’Alsace-Lorraine, terreau de contestations nombreuses depuis la guerre de 1870. Cette conférence internationale réunit quatorze pays européens, la Russie, les États-Unis d’Amérique, ainsi que l’Empire ottoman [VI]. Elle vise à régler pacifiquement les litiges survenus en Afrique, à la suite des conquêtes coloniales. Aucun Africain n’est présent.

Trois litiges principaux concernent presque exclusivement le Congo. Les questions sont : la liberté de commerce dans le bassin du Congo, la liberté de navigation sur les fleuves du Congo et du Niger, les formalités à remplir pour rendre effective l’occupation de cette zone dans la course à sa colonisation. L’Allemagne, ainsi que d’autres pays, souhaiterait voir cette immense zone au centre du continent rester neutre et ouverte au commerce pour tous. Ils craignent que les rivalités inter-coloniales se rallument, rivalités qui coûtent cher et troublent le rendement économique des colonies. La France et l’Angleterre surveillent tout cela d’un œil sobrement supérieur. Les deux grandes puissances coloniales considèrent que si ce territoire est accordé au petit roi belge, il sera aisé de le lui subtiliser plus tard. « John Kirk ne désespérait pas que « le projet du Congo put être détourné entre des mains anglaises » (1882). Plus intéressée encore, la France calma son impatience en avril 1884, après que Léopold II lui eut reconnu un « droit de préférence » au cas où le roi propriétaire du Congo en viendrait à vendre ses possessions. »[VII]

La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges.

L’Acte final est rédigé à la fin de la conférence. La lutte contre l’esclavage n’occupe que dix lignes dans ce texte (article 9) qui s’étend dans sa totalité sur plus de quinze pages. Le but principal de cette charte est de garantir la plus grande liberté de commerce afin que tous les pays intéressés puissent retirer de la nouvelle région congolaise les avantages de l’exploitation des ressources. Ainsi les règles commerciales fixées interdisent tout protectionnisme économique. « Les marchandises importées dans ces territoires resteront affranchies de droit d’entrée et de transit. » (article 4) Le pays qui héritera de cette colonie « ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune espèce en matière commerciale » (article 5). De plus, aucune taxe ne pourra être perçue sur les marchandises exportées : « Il ne sera établi aucun péage maritime ni fluvial basé sur le seul fait de la navigation, ni aucun droit sur les marchandises qui se trouvent à bord des navires » (article 14).

Un article stipule même que le trafic doit demeurer « libre, malgré l’état de guerre, sur les routes, chemins de fers, lacs et canaux mentionnés » (article 25). La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges. Les guerres, elles, sont secondaires (alors même que la limitation des rivalités militaires fut la première raison évoquée à l’ouverture de cette conférence). En définitive, sous prétexte de défendre la liberté et l’égalité du commerce, les signataires de la Conférence de Berlin vouent le Congo à la « jungle » économique et à ses corollaires. Dans la réalité, les concepts d’égalité et de liberté défendus dans les trente-huit articles de l’Acte général ne seront jamais respectés, car Léopold maintiendra sur le Congo un monopole très serré, des taxes et des droits de douanes multiples. Mais ces exigences, semblables à celles que pourrait défendre un État digne de ce nom, ne seront en vérité appliquées que pour assurer la fortune personnelle du roi. En effet, les sommes d’argent seront versées sur le compte privé du roi Léopold, aux dépens des autres États signataires de la Conférence, aux dépens de la Belgique qui aura beaucoup investi pour aider le souverain dans son exploration, et bien entendu aux dépens du peuple colonisé.

Vers l’État « indépendant » du Congo

En ce qui concerne l’attribution de cette colonie à un pays précis, le principe de l’effectivité est établi. Cela signifie que le pays qui sera le plus efficace dans l’entreprise coloniale aura droit et reconnaissance d’annexion de ce territoire par les pays concurrents. Les modalités de cette « effectivité » ne sont pas précisées. Près d’une décennie est passée depuis la première conférence géographique organisée par le roi à Bruxelles. Léopold est le personnage d’envergure internationale qui aura le plus œuvré et investi pour rendre accessible cette partie du globe. Les nations voisines ont suivi avec intérêt les travaux de l’Association internationale du Congo (AIC).

Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.

Accorder ce territoire à une entité neutre ne peut que conforter les colonisateurs dans leurs convoitises respectives. Puisque les modalités d’une occupation léopoldienne permettent de résoudre les trois litiges principaux dont la Conférence se veut la modératrice, la balance finit petit à petit par pencher en faveur du roi. Le « commerce de toutes les nations [jouissant] d’une liberté complète » [VIII] serait assuré par lui, sans présence réelle de l’État belge sur le territoire, et dans la garantie du libre-échangisme. Dans un de ces subreptices glissements dont Léopold avait le secret, l’AIC est progressivement reconnue par les pays assemblés comme étant un état souverain « fondé à signer, au même titre que quatorze homologues, l’Acte général de la conférence »[IX].

Quelques mois plus tard, le 29 mai 1885, un décret transforme l’Association en État indépendant du Congo. L’AIC devient l’EIC. Et au milieu du mois de juillet, Léopold en est déclaré roi. Il ne se rendra jamais au Congo. Il en sera pourtant le souverain pendant vingt-quatre ans, jusqu’en 1908. Il en sera également le propriétaire privé, l’État belge n’étant d’abord pas intéressé ni concerné par l’aventure. Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.

Comme le déclare Elikia M’Bokolo dans Le livre noir du colonialisme, « ces abracadabrants arrangements juridiques, réalisés avec l’accord de toutes les puissances européennes et des États-Unis d’Amérique [X], ont donné naissance à un régime de conquête coloniale qui a façonné le colonialisme naissant dans l’ensemble de l’Afrique centrale et dont les effets continuent de se faire sentir dans cette région jusqu’au début du XXIe siècle » [XI].

Nos desserts :

 Notes :

[I ] Jean Stengers, Léopold II et la rivalité franco-anglaise en Afrique 1882-1884, in Revue belge de Philologie et d’Histoire, 47/2 (1969), pp. 425-479.

[II] Elikia M’Bokolo, Afrique noire, Histoire et civilisation, « Tome II », Hatier, Paris, 1992, p. 261.

[III] Ibidem.

[IV] Ibidem, p. 283.

[V] Joseph Conrad, Cœur des ténèbres, traduit de l’anglais et présenté par Claudine Lesage, Éditions des Équateurs, 2009, p. 71.

[VI] Elle réunit précisément : l’empereur d’Allemagne, roi de Prusse, l’empereur d’Autriche, roi de Bohème, le roi apostolique de Hongrie, le roi des Belges, le roi du Danemark, le roi d’Espagne, le président des États-Unis d’Amérique, le président de la République française, la reine du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d’Irlande, impératrice des Indes, le roi d’Italie, le roi des Pays-Bas, grand duc de Luxembourg, le roi du Portugal et des Algarves, l’empereur de toutes les Russies, le roi de Suède et Norvège et l’empereur des Ottomans.

[VII] Elikia M’Bokolo, Afrique noire, Histoire et civilisation, « Tome II », Hatier, Paris, 1992, p. 284.

[VIII] Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885.

[IX] Elikia M’Bokolo, Afrique centrale : le temps des massacres, in Le livre noir du colonialisme, XVIe-XXe siècle : de l’extermination à la repentance, sous la direction de Marc Ferro, Robert Laffont, Paris, 2003, p. 434.

[X] Il oublie l’Empire ottoman qui était aussi signataire de la Conférence.

[XI] Elikia M’Bokolo, Afrique centrale : le temps des massacres, in Le livre noir du colonialisme, XVIe-XXe siècle : de l’extermination à la repentance, sous la direction de Marc Ferro, Robert Laffont, Paris, 2003, p. 434.

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45 réponses »

  1. l’énorme dette que nous avons envers les anciennes colonies, n’est toujours pas payé, bien au contraire le peuple paie de pauvreté et de guerres, encore et toujours les spéculations et les combines financières des pays riches.

    • On croit rêver. L’espérance de vie multipliée par deux grace à la médecine occidentale, les infrastructures. Il suffit de regarder le désastre causé par les kleptocraties qui ont poussé les colonies dehors , les migrations massives des africains pour se faire prendre en charge devant l’incurie de leurs dirigeants pour mesurer comme il est grotesque de lire la « dette » des uns envers les autres. L’esclavage, malgré l’occident, continue de façon endémique sur le continent africain. Ouvrez un peu les yeux sur les réalités de ceux qui vous voulez fallacieusement victimiser.

      • Je suis pure belge Mais a tous ceux qui ons etait la bas pour violé tuer coupé des menbres c est des ordures et je les maudits eux et leurs générations . et le pires ca continue encore même provoqué des guerre entrés le Rwanda et le congo juste pour detourné des minerais quelles honte de plus quand en voit même la Belgique dans les dettes et le peuples qui crève la fin car en les taxes en leurs donnent juste assez pour vivre mais même pour faire venir les africains ca pause un problèmes de les laissé rentré . je connais une congolaise pour rejoindre son fils en Belgique ayant ue l enfant avec un belge qui était enseignant au Congo elle a du passé par un pays d Europe une fois a l aéroport de Zaventem Belgique elle a etait arete en Belgique a était au cachot pendant plusieurs mois et l on remballer dans le pays ou elle avait son visa et a était bloqué pendant 2 ans sans aide dans ce pays d Europe quelle honte que ce pays maudit de Belgique moi même Je suis marié avec une africaine et ca fait plus de 5 ans quand lui refuse sans visa encore une honte pour les dirigeants et la royauté belge

    • Les énormes investissements que l’Europe y a englouti en pure perte, les roustes, cliniques, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures diverses que nous y avons installés, cela a été en pure perte car ils ont tout détruit. Maintenant, je signale que le Congo de Léopold de Saxe Cobourg Gotha, n’a RIEN à voir avec la Belgique. C’était sa propriété qu’il a légué à l’ETAT BELGE à sa mort forçant la main à l’ETAT BELGE et moyennant conditions vis à vis de sa descendance (Obligations de l’Etat Belge vis à vis de la famille royale, encore de nos jours. En outre Léopold ni a JAMAIS mis un orteil, pas plus que des fonctionnaires ou forces armées belge). Seuls quelques centaines de colons belges y sont allés tardivement. Quant au massacre de 50.000.000 de noirs, c’est une pure et simple affabulation, car toute la population auraient été massacrée et par qui????

  2. un homme qui a tuer plus 10million de nos frères africain pour voler leur richesse la Belgique la France et les autres doivent avoir honte de leurs egsistance

  3. Je ne suis pas rancuniere mais mes Frères et Soeurs Africains nous devons réfléchir avec un Esprit Supérieur que seul Dieu tout puissant possède. Nos frères du Nord ont su bien seme leur grain de domination. Quand a nous faisons 7 fois les efforts avec Dieu pour déraciner cette mauvaise semence qui continuent a nous nourrir macabrement aujourd’hui. Nous devons semé a notre tour une semence de l’Excellence, de l’Amour et du travail bien fait, seul moyen de nourrir nos enfants pour la bonne santé de la generation future. Sinon Dieu seul peut tout mais donnons aussi notre part car etant cree a son image. J’aime tous mes contemporains de toutes les races et cultures du Monde. Soyons tous benis.
    Anne-Marie Uboyo.

      • c sont des chose qui ne s’oublient pas…d’une manière ou d’une autre on continue toujours a subir cette oppression coloniale. a leur arrivé on avait notre bne organisation ils n’ont rien apporté seulement la destruction de nos cultures

      • @Yves la destruction? quand les européens sont arrivées comme tu dis ils y avait le fer, la poudre à canon, vous aviez quoi? vous avez aussi votre lot de guerre, les tribus se battaient aussi entres elles, vous pensez vraiment que vos ancêtres vivaient comme des hippies? Non deja tôt les tribus se battaient, ensuite il y a eu des guerres de pays, les européens étaient plus évoluées et ont gagnés, plutôt que de vous massacrer et prendre votre terre (comme en amerique du nord) ils vous ont exploités comme le faisait l’Égypte bien avant.
        Les Français par exemple ont été colonisés un temps par les allemands comme l’ukraine l’est par la Russie.
        Les guerres c’est comme ça, les russes ont colonisés l’asie comme le Kirzighizistan ou même en Amérique l’Alaska avant la vente.
        Aujourd’hui quand tu voyages au Kirzighizistan ils se disent Russes et disent avoir la même façon de pensée que les Russes qui vives labas, les Français ont aucune aigreur après les allemands non plus, les juifs ne se plaignent plus non plus malgré leur massacre, il y a que chez vous que l’histoire reste au présent et que vous souhaitez faire payer sans cesse des gens innocents (sans doute un prétexte pour justifier votre immigration de masse plutôt que de développer vos pays).

  4. Le prétendu « génocide » de 10+ millions de Congolais par le roi belge Léopold II est une affirmation ridicule. Joseph Ki-Zerbo, le meilleur historien africain qui ne peut être soupçonné de sympathie pour les régimes coloniaux, écrit qu’il y avait 43.500 travailleurs congolais dans l’industrie du caoutchouc en 1903, une des années de production maximale. Il est impossible de comparer ces 43.500 travailleurs avec le chiffre totalement extravagant de 10 millions, soit 435.000 morts par an ou 1.200 morts par jour, pour une population de maximum 1.500 Européens en 1906.
    « Il est tout à fait naturel de préférer les mensonges aux vérités. Ils sont moins compliqués. »

    • Pour vous faire une idée précise de ce qui s’est passé à l’E.I.C pendant le règne de Léopold 2 voici de très bons ouvrages:
      Les fantômes du roi Léopold d’Adam Hochschild
      Du sang sur les lianes de Daniel Vangroenweghe
      Congo de David Van Reybrouck
      Le Congo de Léopold 2 de Michel Massoz
      Le livre noir du colonialisme de Marc Ferro
      Bonne lecture

      • Lisez aussi :
        LE CONGO AU TEMPS DES BELGES
        L’histoire manipulée, les contrevérités réfutées (1885-1960)
        (Nouvelle édition 2015)
        André De Maere d’Aertrycke, André Schorochoff, Pierre Vercauteren, André Vleurinck
        Là EST LA VERITE, dite par des gens qui ont vécu dans la colonie !

    • Monsieur, pour vous c’est de l’extravagance le chiffre avancéé! Lorsqu’il s’agit des morts de la 2ème mondiale ou du génocide des juifs, c’est plus vrai que votre histoire des druides… Nous ne sommes pas rancuniers, mais la vérité doit être connue cher monsieur…
      Nous avons nos cultures qui croyaient et croient en un Dieu suprême et non aux moeurs des gays ou de zoophilie; quelle civilisation nous apportée ? l’hémosexualité ou le non respect du mariage. Lorsque Sarkhozi assassine EL KADHAFI, c’est une affirmation ridicule !
      S’il était africain, vous l’auriez envoyé à la CPI, votre machin de justice à sens unique pour laquelle vous utilisez les africains pour camoufler votre haine et esprit de prédataires…

      • Mario V.L. est romancier, pas historien. Vous posez-vous la question de savoir à quelles sources il a puisé ces chiffres et ces faits?

      • Sauf que le criminel en question est mort en 1909. Avant d’affirmer, ce serait bien de vérifier

    • je suis d’accord avec vous pour votre commentaire, mais puisqu’ici ils veulent dominer la Belgique, en déboulonnant les statues du Roi Léopold II, qu’ils retournent chez eux ! (congo)

  5. Ping: Jo(el)yland
  6. Je vous présente ce dossier semblant fiable (bien que venant d’un journal belge ) relatant les faits de manières plus précises et argumentées.

    • Oui en nous a appris a l ecole que la belgique avait occupé le Zaïre mais en nous escompte rien la ou j ai appris l histoire du congo c est par les frère et soeurs congolais il font passé Ca comle une belle histoire genre tintin au Congo la plupart des belges savent même.pas ce qui sait réellement passé sans votre pays ni quand a évacué des belges car ils cachent l histoire et leurs fait je vais même dire plus de 70 %était des néerlandophone qui parle français pour faire croire que ceux qui sont coupable c est la Wallonie francophone

  7. Votre article n’est qu’un ramassis de mensonges colportés par la mouvance britannique depuis plus d’un siècle. Lisez plutôt :
    LE CONGO AU TEMPS DES BELGES
    L’histoire manipulée, les contrevérités réfutées (1885-1960)
    (Nouvelle édition 2015)
    André De Maere d’Aertrycke, André Schorochoff, Pierre Vercauteren, André Vleurinck
    Là EST LA VERITE, dite par des gens qui ont vécu dans la colonie !

  8. Jusqu’à ces jours la Belgique reste muette pour toutes les exactions faites par leur Roi souverain au Congo. Même pas une reconnaissance, même pas un pardon mais la royauté continue sans se rendre compte des méfaits causés au  » INDIGENES  » comme elle a envie et plaisir d’appeler nos ancêtres. Je demande au gouvernement congolais de porter plainte à la Belgique pour tous les maux causés à nos ancêtres.

  9. C’est la lecture du « Rêve du celte » de Mario Vargas Llossa qui m’a fait découvrir les exactions des colons au temps de Léopold II.

    Les articles de Lord Convenant ont-ils joué un rôle dans la nationalisation du Congo par la Belgique et le sort des Congolais en a-t-il été amélioré ? Où trouver des informations ?

    • Le prétendu « génocide » de 10+ millions de Congolais par le roi belge Léopold II est une absurdité. Joseph Ki-Zerbo, le meilleur historien africain qui ne peut être soupçonné de sympathie pour les régimes coloniaux, écrit qu’il y avait 43.500 travailleurs congolais dans l’industrie du caoutchouc en 1903, une des années de production maximale. Il est impossible de comparer ces 43.500 travailleurs avec le chiffre totalement extravagant de 10 millions, soit 435.000 morts par an ou 1.200 morts par jour, pour une population de maximum 1.500 Européens en 1906.
      Le « génocide » n’a jamais été évoqué nulle part avant le livre d’Adam Hochschild (King Leopold’s Ghost: A Story of Greed, Terror, and Heroism in Colonial Africa, 1999) qui, le premier, a avancé le chiffre romancé et très contesté de 10 millions : ni par Barbara Emerson (Leopold II of the Belgians: King of colonialism, 1979) ni par Joseph Ki-Zerbo (Histoire de l’Afrique noire, 1978) ni par les Congolais eux-mêmes lors de l’indépendance (1960). Donc, pas de « génocide » avant 1999 avec les 10 millions de Hochschild « cross-référencés » des milliers de fois sur Internet.
      « a very shoddy piece of work » (un travail de très mauvaise qualité) (Barbara Emerson on Hochschild’s book).

      • J’ajouterai, pour conforter vos affirmations, que le Congo Belge, de 1885 à 1909, ne comptait pas plus de 20 millions d’habitants ; un tel génocide de 10 millions d’habitants, voudrait dire qu’un congolais sur 2 aurait été massacré ! Et cela, comme vous le dites avec seulement ± 1500 européens sur place ! Pure fantaisie donc, alimentée à l’époque par les milieux anglophones d’Edmund Morel, qui cherchaient à nuire à la réussite de Léopold II, et qui auraient bien vu la Grande Bretagne y prendre la place de ce petit souverain…

      • Lisez la thèse de Jean-Paul Sanderson « La démographie du Congo sous la colonisation belge », UCL Université catholique de Louvain 2010 et plus particulièrement les pages 296, 262 à 283 qui essaie d’évaluer la population congolaise entre 1885 et 1959 selon quatre scénarios, le scénario IV étant, selon son auteur, le plus probable (10 à 13 millions sur toute la période) : un « massacre » ou « génocide » de 10 millions (selon Hochschild) dans ce scénario aurait anéanti toute la population. Quoi qu’il en soit, l’existence des quatre scénarios montre à suffisance que, de Stanley à Hochschild, personne ne pouvait avoir une idée précise de la population entre 1885 et 1910.

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