Politique

Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents fascistes

Ayant grandi dans une famille atypique, très politisée à l’extrême-droite, Falk van Gaver explique ici comment il a quitté son milieu sociopolitique d’origine et pourquoi il faut s’opposer aujourd’hui à une prise de pouvoir par l’extrême-droite comme à l’union des droites.

La première fois que j’ai vu Jean-Marie Le Pen, j’avais environ cinq ans, il portait un slip de bain noir.

Île de Rhodes, première moitié des années quatre-vingt. Au milieu du port, un petit homme mûr, blond et bedonnant, en slip de bain noir, s’énerve dans une annexe qui dérive lentement de notre côté, s’évertuant, avec force, et force grommellements et jurons, mais sans succès, d’en faire démarrer le moteur hors-bord. Mon père s’approche alors de lui, et, depuis la pointe d’Elena, le voilier que nous habitons alors, le hèle en ces termes : « Eh bien, Monsieur Le Pen, si vous voulez diriger la France comme vous traitez ce pauvre moteur… » Il rit et se détend, d’autant plus que bientôt un équipier du grand voilier qu’il loue vient le tirer d’affaire. Sur la plage arrière du yacht, il rejoint deux jeunes femmes blondes en bikini, ses filles, visiblement.

Le Pen en Kanaky Nouvelle-Calédonie en 1985

Je ne savais pas qui c’était, de même que je ne savais que c’était l’un des derniers étés, l’une des dernières années de mon enfance rhodienne, de mon enfance grecque. Bientôt, j’aurais sept ans, nous rentrerions en France, je serais scolarisé à Toulon, mon père ôterait sa boucle d’oreille et couperait ses cheveux longs et reprendrait du service, comme électeur, comme militant, comme candidat même, au Front National. Il m’emmènerait dans les meetings survoltés de Jean-Marie, que je reverrais désormais habillé, non plus sur le pont mais sur l’estrade, dans ces one man show électrisés dont il avait le secret, ces stand up politiques au public fervent voire frénétique, tout gagné à sa cause : « Jean-Marie ! Jean-Marie ! »… Finalement, la façon dont Monsieur Le Pen comptait diriger la France ne semblait pas déplaire à mon père.

Jusque-là, je ne savais pas ce qu’était le fascisme, je ne savais rien de la politique. J’avais appris à lire tout seul dans les collections paternelles de Tintin et de Reiser, j’avais appris à écouter le bruit du vent, des vagues et des voiles qui claquent, et celui du rock’n roll qui était la bande son de cette génération, Rolling Stones, ZZ Top, Led Zeppelin, Pink Floyd et tous les autres, que tout le monde écoutait et jouait, j’avais appris à rire des sketchs de Coluche sur les cassettes que mon père faisait parfois tourner en boucle, riant toujours aux mêmes endroits. « Gééraaaaard ! »  Mon père voileux était parfois skipper, parfois maître voilier, ma mère était une baba cool allemande, mon père faisait du bateau avec Richard Wright et sa compagne grecque Franka, qui venaient dîner à la maison, ma mère avait appris aussi à coudre des voiles, marteler des œillets, nous changions tout le temps d’adresse quand nous ne vivions pas sur un voilier, je découvrais parfois brièvement la France au bout de grandes traversées, grand vent, grand soleil, tortues, baleines, poissons lunes et poissons volants, de grosses tempêtes essuyées aussi. Je dormais le plus souvent dans le cockpit, dans un sac de couchage mouillé d’embruns à l’odeur salée.

En France, nous voyions parfois quelques membres de notre famille, en Allemagne aussi, et certains venaient parfois nous rendre visite, les Allemands surtout, et une fois, un garçon peu loquace qu’on me présenta comme mon grand frère, mon demi-frère précisément. Mes parents n’étaient pas mariés, mon père l’avait été, et n’était pas encore divorcé, comme je le comprendrai plus tard. Bref, mes parents avaient tout des baby boomers, des soixante-huitards, dans une ambiance libertaire post-hippies et post-seventies – entre « Sex & Drug & Rock & Roll » et « Sea, Sex and Sun », mais la bande originale du film oscillait plutôt entre psychédélisme et métal. Parfois, au cours de dîners arrosés, mon père et ses amis, toujours torses nus, chevelus, à demi vêtus de paréos ou de maillots, levaient le bras droit, la main tendue, en riant, en criant « Viva il Duce ! » Il y avait parmi eux Romildo, un Italien jovial et rondouillard aux longues boucles brunes par endroit tressées de fils colorés et de plumes de perroquet, qui avait vécu en Thaïlande et m’avait offert un lance-pierre avec lequel il chassait les oiseaux bariolés dans les forêts d’Asie. Une fois, alors qu’il devait me garder, il avait versé de l’ouzo dans mon biberon afin de me tranquilliser, mes parents au retour avaient été étonnés de mon calme inhabituel… Bref, tout cela n’était pas bien sérieux.

La Marche sur Rome de Mussolini et ses partisans le 29 octobre 1922

Serait-ce plus sérieux en France ? École catholique, louveteaux puis scouts, catéchisme, messe en latin… Une tante intégriste fait rapidement disparaître comme une mauvaise fée mon blouson de motard taille enfant frappé d’un aigle dans le dos. Pèlerinages de Chartres, de Cotignac, enterrement de Monseigneur Lefebvre à Ecône avec ma grand-mère. Pourtant cette grande famille, très nombreuse, traditionaliste, contre-révolutionnaire, royaliste sur les bords, est assez originale : mes grands-parents vivent dans une ancienne église templière sous les ruines du château d’Ollioules, accessible à pied seulement par un chemin raide. Vendue comme Bien National à la Révolution, elle servait depuis de citerne lorsque mon grand-père l’avait achetée une bouchée de pain en 1962 de retour de dix ans de Maroc. Il n’y a pas de téléphone, l’électricité est arrivée au bout d’une quinzaine d’années, davantage bricolée qu’installée, l’eau courante consiste en un robinet extérieur et une salle d’eau froide, les toilettes sont un cagadou sur une restanque éloignée. Il y a des poules, des coqs, des canards, des canes, des oies, des jars, des chèvres, un bouc, des ânes et des ânesses, des chiens et des chats… Il y a toujours du monde de passage, dont des originaux, des marginaux, des étrangers, des homos…

Grande famille, ex-aristocratie en rupture de ban, ancienne bourgeoisie coloniale en déclassement, cosmopolite et déracinée, en partie argentée et en partie désargentée, on se réfugie dans le passé, les origines, nobles, et même royales du côté polonais, la splendeur coloniale, et les récits déroulés par ma grand-mère d’aïeux chevaliers, croisés, orientalistes, explorateurs, aventuriers, marins et missionnaires, mais aussi écrivains, artistes, poètes et poétesses, tissent un monde imaginaire puissamment évocateur. Et défaitiste aussi, et réactionnaire : on y ressasse Mers-el-Kébir, Brasillach fusillé, les Poèmes de Fresnes, le procès Pétain, Diên Biên Phu, l’Algérie française…

« Parfois, au cours de dîners arrosés, mon père et ses amis, toujours torses nus, chevelus, à demi vêtus de paréos ou de maillots, levaient le bras droit, la main tendue, en riant, en criant « Viva il Duce ! » »

Ambiguïté des ex-coloniaux, mon père en djellaba et babouches tous les dimanches, tenue de repos, et même de sortie s’il le faut, pour des déjeuners bourgeois avec des curés en soutane. Et les meetings locaux du FN varois, méchoui, Crystal Anis, Boulaouane, Pieds-Noirs et Harkis qui parlent arabe et algérois… Au plafond de ma chambre en soupente, une grande affiche verte rescapée des virées de collages de nuit de mon père, avec un minaret stylisé et une citation : « Dans vingt ans, c’est sûr, la France sera une République islamique », signée d’un mollah du Hezbollah. Lors du référendum de 1988 sur la Nouvelle-Calédonie, mon père m’emmène dans l’isoloir, il vote « NON ». Quelques décennies plus tard, je voterai pour des candidats indépendantistes en Polynésie Française.

Je découvre aussi le communisme, ou plutôt, l’anticommunisme, la famille est scotchée aux nouvelles de l’Est, nous recevons dans nos foyers les familles de lointains parents dissidents polonais, Solidarnosc, Perestroika, Glasnost, chute du mur de Berlin, retrait soviétique d’Afghanistan, effondrement de l’URSS. Nous vivons réellement l’Histoire en temps réel. J’y aurais appris l’anti-totalitarisme.

Des membres du Groupe Union Défense (GUD), groupe politique d’extrême droite, défilent lors de le traditionnelle fête de Jeanne d’Arc, le 1er mai 1989, à Paris,

Et pourtant… Mon père, ancien du GUD et d’Ordre Nouveau, faisait déjà le service d’ordre des meetings Le Pen en 1972-73, aux tout débuts du FN. Je découvre la presse d’extrême-droite, que je lis attentivement : Présent, Lectures françaises, Lectures et Tradition, Action familiale catholique, Le Spectacle du Monde…, mais surtout, un nouveau mensuel auquel mon père s’est abonné, Le Choc du mois, dont je lirai chacun des soixante-sept numéros intégralement, du premier de 1987 au dernier de 1993… Je lis beaucoup de livres également, de la littérature pour enfants, des Signes de Piste, mais aussi de nombreux récits de guerre, très orientés, Front de l’Est, Indochine, Algérie, signés entre autres Jean Mabire, Pierre Sergent, Paul Bonnecarrère, Guy Sajer, Christian de La Mazière…

J’écoute toujours du rock, du punk, mais on écoute et on chante aussi les Chœurs Montjoie-Saint-Denis, Jean-Pax Méfret, de la oï et du RAC. Adolescence et extrémisme font bon ménage, surtout quand cela permet de provoquer. Et quoi de plus provoquant, collégien, que de se proclamer fasciste, dessiner des croix gammées, avoir le crâne rasé et des rangers aux pieds, arborer une croix celtique ou une Totenkopf ? Surtout quand on est premier de classe, et même en avance ? Même un style anar punk ou hardeux sataniste fait moins peur…

Revue Immédiatement, n°4, juillet 1997

À dix ans je suis nationaliste, à douze, fasciste, à quatorze, royaliste… C’est d’ailleurs le début d’une lente sortie de l’extrême-droite. Je romps avec tout racisme, antisémitisme, et même nationalisme, qui n’ont jamais été que des provocations. Nous professons un royalisme fédéraliste, régionaliste, communaliste, autonomiste, communautaire, nous avons des sympathies pour tous les indépendantismes, nous relisons Maurras, mais sans le nationalisme, le racisme, l’antisémitisme, sans les « quatre États confédérés », bref un Martégal filtré et dilué, et vite abandonné, à travers Proudhon, le Lys Rouge, la Nouvelle Action Royaliste, le « royalisme de gauche », et bientôt, Bernanos. C’est lui qui préside post mortem à la création en 1996 de la revue Immédiatement dont je suis, à dix-sept ans, le benjamin. Nouvelle étape : « gaullo-bernanosienne », orwellienne, simone-weilienne, antifasciste, antitotalitaire, nous nous insérons dans l’héritage de la France libre, d’Estienne d’Orves, d’Astier de la Vigerie, la rose et le réséda, celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas. Peu avant, en 1995, à Toulon où je suis alors lycéen, le Front National remportait les municipales, et notre groupe royaliste juvénile autonome, les Cadets du Roi, ferraillait avec la nouvelle municipalité par Var Matin interposé.

Dans Immédiatement, nous théorisons « Le Pen = Goldstein » d’après 1984, la bonne vieille théorie de l’épouvantail, et nous cherchons les linéaments d’un nouveau souverainisme, de droite ou de gauche, ou plutôt, ni de droite ni de gauche, social et populaire. Puis je découvre, grâce aux aînés, à Sébastien Lapaque notamment, Guy Debord et les situationnistes, les néo situs aussi, L’Encyclopédie Des Nuisances, Jaime Semprun, René Riesel, Baudoin de Bodinat… Les tendances anarchisantes s’accentuent dans la jeune garde, on s’acoquine avec Tiqqun, et bientôt je participe très activement avec quelques amis et camarades aux activités des Black Blocs à Gênes, Bruxelles, Barcelone… Au retour, c’est le clash, la vieille garde « nationale-républicaine » tente un putsch qui échoue, et Immédiatement se radicalise, perdant toujours plus son lectorat, dans une sorte de populisme messianique, de socialisme partageux, d’anarchisme chrétien, de révolution christique teintée d’écologie cosmique.

« Quoi de plus provoquant, collégien, que de se proclamer fasciste, dessiner des croix gammées, avoir le crâne rasé et des rangers aux pieds, arborer une croix celtique ou une Totenkopf ? »

Enfant, à partir de sept ans, avec ma conscience politique, aussi orientée soit-elle, s’ouvre aussi ma conscience écologique : je suis abonné à Wapiti, puis à Sciences et Nature, je lis de nombreux ouvrages de vulgarisation sur la faune, la flore, la géologie, l’écologie, l’éthologie, dont un superbe grand livre illustré intitulé Survivre, je vis à la lisière de la campagne et de la ceinture péri-urbaine, je flâne dans les vignes, dans la colline, je dors souvent à la belle étoile, rainettes, couleuvres, limberts, renards, sangliers, chauves-souris…, à la maison il y a des chiens, des chats, des chevaux, des lapins, des pigeons, des poules, des cochons d’Inde… Ma mère est versée dans les médecines alternatives, ne jure que par l’acupuncture, l’homéopathie, sainte Hildegarde de Bingen et plus si affinités. Cet héritage-là prendra lentement le dessus. Ma femme me disait hier soir, veille de mon anniversaire, qu’on peut avoir de fausses passions dans sa vie. La politique aura été pour moi une de celles-là. Enfant, adolescent, je me destinais à des études de biologie, d’écologie, de foresterie. La politisation de mon enfance et adolescence m’en aura fait dévier. Je resterais, d’une certaine façon, toute ma vie, prisonnier de cette politisation précoce et extrême. Extrêmement précoce et précocement extrême.

Revue Limite, n°20, octobre 2020

Alors, certes, je vais, au début de ce siècle, inventer l’ « écologie intégrale » qui deviendra dix ans plus tard doctrine officielle de l’Église catholique, je vais également m’engager des années durant dans l’action humanitaire, en Inde, en Chine, en Palestine et au Cambodge, je vais tenter pendant une ou deux décennies d’infuser, dans mon milieu d’origine, l’écologisme et la cause animale, les idées humanitaires, libertaires et égalitaires, non sans confusions et contagions réciproques, et un certain confusionnisme même, larvé ou assumé, avant de le quitter, peine perdue, n’y ayant gagné pour ma part que des égarements réactionnaires, et bien peu d’effets sur le terrain : après une période d’ouverture, le reflux conservateur, réactionnaire et identitaire a balayé les quelques tentatives d’ouverture, en témoigne l’aventure de la revue Limite.

Alors, de même que j’ai quitté la religion pour la philosophie, j’ai fini par quitter la « droite », et a fortiori l’ « extrême-droite », et même le « ni droite ni gauche », par changer de camp, sans devenir « campiste » pour autant, par déserter avec armes et bagages, et aller là où l’écologie, même minoritaire, existe, là où l’écologisme existe vraiment. La droite, hier, aujourd’hui, demain, et l’extrême-droite encore davantage, vilipende et détruit concrètement tout ce qui m’importe : l’écologie, la protection environnementale et animale, l’engagement humanitaire, la défense de la dignité humaine inaliénable. Concrètement, par ses programmes, par ses propositions, par ses actions, par ses votes dans les diverses instances, la droite, extrême ou pas, unie ou désunie, s’oppose à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une authentique écologie.

La prétendue écologie de droite, de toute droite, de toutes les droites, libérales ou nationales, c’est celle, caricaturale, de Chasse Pêche Nature Tradition hier, d’Alliance Rurale aujourd’hui, c’est l’écologie de la FNC, de la FNSEA et de la Coordination Rurale, c’est l’écologie des chasseurs, du patronat, de l’industrie et de l’ « aménagement du territoire », bref, l’anti-écologie doublée d’une répression autoritaire et d’une gestion policière de l’écologie militante, avec un programme de criminalisation et de dissolution de toutes les organisations écologistes et animalistes actives aujourd’hui – sans parler des associations caritatives et ONG humanitaires d’aide aux personnes migrantes, aux sans-papiers, etc.

« La droite, hier, aujourd’hui, demain, et l’extrême-droite encore davantage, vilipende et détruit concrètement tout ce qui m’importe : l’écologie, la protection environnementale et animale, l’engagement humanitaire, la défense de la dignité humaine inaliénable. »

La droite, prétendument conservatrice, ne conserve rien, ne préserve rien, n’épargne rien ni personne, si ce n’est les privilèges et les inégalités économiques, sociales, culturelles, identitaires et sexuelles. Toute personne, qu’elle soit de droite ou de gauche, d’ailleurs ou de nulle part, pour laquelle l’écologie, et surtout ce qui existe réellement derrière ce nom, l’écologie réelle, intégrale, authentique, l’écologie environnementale, animale, humaine, sociale, compte vraiment, doit aujourd’hui comme demain s’opposer, dans les urnes, dans la rue, dans les cafés, dans les dîners, dans les bureaux, dans les usines, dans les salles de classe et de conférence, sur les ronds-points et les routes, à la prise de pouvoir par la droite ou l’extrême-droite en France.

Falk Van Gaver

Nos desserts

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3 réponses »

  1. Au bout d’un moment il faudra que quelqu’un dans la classe politique se décide à donner une définition utilisable des termes de « droite » et de « gauche », car plus j’entends de débat et plus je lis la presse et plus j’ai l’impression que ces termes ne veulent rien dire.

    Comme dirait Perceval « selon comme on est tourné ça change tout », et un clivage politique qui met du même coté un milliardaire et sa femme de ménage sans papier, m’apparait peu justifiable.

    Pour ma part j’utilise la définition suivante:

    -Droite = Bourgeoisie (au sens économique) conservatrice (au sens des valeurs)

    -Gauche = Bourgeoisie (au sens économique) progressistes(au sens des valeurs)

    Car ces deux groupes ont une chose en commun, ils peuvent se permettre de se déterminer politiquement sur le fondement de notions extérieures à la réalité matérielle de leur vie (coût de la vie, ordre public, santé et salubrité publique ect), ce que la vaste majorité des gens ne devrait pas factuellement pouvoir se permettre.

    Le flou conceptuel (entretenu ?) autour de ces notions dans l’espace public contraint les citoyens à se positionner sur le fondement d’un clivage qui n’a aucun sens dans leur vie.

    Je propose donc un nouveau clivage: travailliste/ capitaliste.

    Travaillistes= se déterminent par rapport à leurs conditions matérielles d’existences et vivent exclusivement de leur travail au sein d’un seul espace (d’une communauté nationale par exemple)

    Capitalistes= se déterminent par rapport à des valeurs morales, et peuvent se permettre de vivre sans travailler, ou de changer d’espace de vie, sans affecter significativement leur niveau de vie.

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