Fiction

[Micro-fictions] Après les livraisons

La carcasse de scooter finissait de brûler doucement sur le bitume tout bleu. Bart la contemplait de sa fenêtre. Il apercevait encore de petites flammes vaciller à l’endroit du moteur.

Bart avait déjà vu cette scène, exactement la même ou une autre peut-être, cela n’avait pas vraiment d’importance, cela n’était pas exceptionnel, cela se reproduirait.

Au-delà de la route et du tram qui bordaient l’immeuble de Bart et formaient, il y a peu encore, une sorte de cordon, de frontière imaginaire, s’étendaient les grands ensembles de la « zone urbaine prioritaire » ; il n’y avait donc qu’un pas de la ZUP au quartier Bel Air. Bart avait toujours vécu là et connaissait parfaitement cette ville, des plateaux de foot de son enfance aux halls d’immeuble de son adolescence. Il n’avait pourtant que peu d’amis, le quartier qu’il habitait, ou plutôt sa population, avait beaucoup changée en peu de temps, il avait déjà connu deux ou trois générations de voisins. Restaient quelques amis d’enfance du quartier d’à côté qui eux, comme Bart, ne bougeraient pas.

Bart avait développé un sentiment d’isolement, son immeuble avait été investi petit à petit par les membres d’une même communauté qui avaient su s’extraire de la ZUP en rachetant et en rénovant des quartiers entiers, profitant de l’affaissement régulier du prix de l’immobilier depuis une décennie environ, surtout depuis les grandes émeutes. La vie de Bart semblait promise à un lent déclin indexé sur la décrépitude de son environnement immédiat. Ces grands ensembles urbains avaient en effet toujours été en avance sur leur temps : au faîte du modernisme des trente glorieuses, ils symbolisaient déjà, à la fin des années 1980, la lente décomposition du tissu social, le repli sur soi d’une société en proie au doute et aux affrontements internes, la capitulation de la République.


À présent, Bart était livreur à vélo. Il continuait d’arpenter sa ville ; après quelques mois d’exercice pour apprendre le nom des rues, il n’avait même plus besoin de GPS. C’était un travail peu contraignant, convenant assez bien à Bart, quoique très laborieux et peu rémunérateur. Enfin c’était un travail, et Bart n’en avait jamais eu d’autre.

Mais il commençait à en avoir assez d’habiter l’appartement de sa mère et pensait à diversifier ses compétences pour gagner davantage. La ville moyenne qu’il habitait était en voie de paupérisation, ce qui rendait le marché de la livraison à domicile assez étroit et incertain. Il avait donc accepté immédiatement le plan que Rayan lui avait proposé, consistant à mettre son statut et ses compétences de livreur au service d’un secteur de l’économie locale très florissant : la livraison de stupéfiants à domicile. Rayan était livreur lui aussi, mais il ne comptait pas le rester. Il avait des projets, de grands projets dont l’exposé avait fasciné Bart, sans le convaincre pour autant. Rayan voulait créer une plate-forme de vente de cannabis en ligne, avec un serveur hébergé à Singapour et des équipes de livreurs, ici, dans toutes les villes où il y aurait suffisamment de demande. Le projet était en cours d’élaboration. Pour l’instant, Bart et Rayan pédalaient. Leur panoplie de livreur constituait une couverture efficace pour la partie illégale de leur activité. Celle-ci représentait environ un cinquième de leur temps de travail, mais plus des deux tiers de leurs revenus.

Pédaler éveillait l’esprit endolori de Bart. Il se faisait parfois cette réflexion ; après des centaines de livraisons, des milliers de kilomètres, il ne trouvait à chaque fois qu’un inconnu pour lui ouvrir la porte, qu’une inconnue traversant devant lui la route, que des inconnus dans ces rues pourtant si familières.


Des rumeurs circulaient depuis quelques temps. Certains livreurs auraient commis des vols, voire des agressions contre des restaurateurs ou des clients. Les livreurs étaient, depuis, particulièrement mal vus et parfois même pris à partie dans la rue. En réaction, ils avaient appelé à protester par l’arrêt du travail et le blocage des grands axes de la ville.
Le jour était venu, mais la mobilisation s’avérait très décevante. Après quelques heures où ils tentèrent de bloquer le boulevard de la gare, les livreurs présents, peu nombreux, se résignèrent. Certains reprirent leur travail, il était à peine 19 heures, ils pourraient encore rentabiliser leur journée.

Bart, lui, s’en foutait pas mal de ces histoires. Il ne s’était pas joint à la mobilisation, il continuait ses livraisons du jour, il en avait une en attente.
Une petite jeune femme brune aux sourcils fins et précis lui ouvrit la porte. Ils surplombaient deux yeux verts et sûrs d’eux. Elle semblait seule dans ce banal appartement, mais pour ce soir seulement. Bart aperçu, à gauche dans un meuble en plastique bas, une paire de chaussure de ville pour homme.
Elle le remercia dans un grand sourire à peine forcé, avec une intonation enjouée presque
sincère, puis elle le pria de patienter un instant, elle avait quelque chose pour lui. De la pièce du fond – l’appartement devait être un deux pièces – où elle avait disparue, elle prévenait Bart qu’elle arrivait tout de suite et s’excusait de tarder à trouver ce qu’elle cherchait. Las, Bart s’apprêtait à partir lorsqu’une bouteille de whisky posée sur la table basse retint son attention. Il n’en reconnaissait pas la marque, mais son allure sobre et la robe élégante du liquide le laissaient croire qu’il s’agissait là d’un bon whisky. Il n’avait plus qu’une livraison prévue ce soir et cette bouteille serait sans aucun doute source d’un réconfort plus enveloppant que les quelques pièces que lui remettrait sa bienfaitrice du soir. Alors qu’il se risquait à pénétrer dans l’appartement, il fut surpris par le retour de la jeune femme. Elle affichait un drôle de sourire, un peu tordu, et ne semblait pas davantage surprise qu’effrayée. Alors qu’elle s’approchait, Bart eu l’impression qu’elle était ivre. Il n’avait pourtant rien remarqué jusque-là, bien au contraire, il avait noté que la bouteille de whisky était pleine. Il hésita à rebrousser chemin, mais il se sentait assez en confiance, la jeune femme lui avait d’abord semblé parfaitement banale et plutôt avenante, elle éveillait maintenant sa curiosité. Elle s’approcha assez pour que Bart puisse sentir son haleine. Elle sentait un peu l’alcool, mais plutôt quelque chose de léger, du vin blanc peut être, ou autre chose que Bart connaissait mal. Elle lui mit deux pièces dans la main et referma doucement les doigts de Bart sur le métal froid tout en lui chuchotant quelque chose à l’oreille. Il eut immédiatement un vif mouvement de recul, instinctif, il se cogna le coude et le talon dans l’encadrement de la porte restée ouverte. Une lueur de colère teintée de mépris anima soudain la pupille de la jeune femme, qui tenta de retenir Bart et lui attrapa fermement le bras. Il récupéra vivement sa main de ces griffes manucurées et fit ce qu’il faisait toujours en pareil cas, devant une situation inconnue : il articula une insulte relativement indistincte, ponctuée d’un « pute ». La jeune femme insultée, loin de reculer, rejoignit Bart sur le palier. À peine eu-t-elle le temps de porter à nouveau sa main au bras de Bart qu’elle reçut une violente torgnole en pleine face. Bart lui avait éclaté la lèvre et un fin filet de sang s’échappait de sa narine gauche.


Elle se mit à hurler dans la cage d’escalier, que Bart dévalait tel un buffle en fuite. Il avait déjà gagné la rue, paisible et vide, quand le premier voisin ouvrit prudemment la porte de son appartement. La jeune femme s’entretenait déjà avec la police par téléphone.
Les flics ne le retrouverait pas ce soir. Plus tard, il serait sans doute identifié à cause de l’application de livraison à domicile qu’il utilisait, mais il n’en avait rien à foutre car pour l’heure, il était tranquille.

En pédalant, Bart se souvenait. De choses insignifiantes et d’autres, d’une livraison quelconque et d’événements plus lointains, devenus épais et brumeux avec le temps. Il aimait l’impression diffuse de la mémoire qui faillit, l’inconséquence de l’oubli. La nuit était tombée et il en venait à regretter : il aurait pu céder à cette folle, et tant pis pour la gêne, tant pis pour le sentiment d’infériorité et l’humiliation. Cela aurait été une bonne occasion de baiser.

La fin de soirée s’annonçait calme et doucement morose, la bouteille de whisky aurait été bienvenue. La possibilité d’un dénouement plus gai s’annonça avec l’arrivée de Rayan. Celui-ci gara son scooter devant le Tchong Thaï. Ils se retrouvaient toujours devant le Tchong Thaï après 23h, seule une livraison de sushis restait possible à cette heure-là.


Après ce premier soir d’utilisation, Rayan concluait que le scooter était un bon investissement. Il avait pu faire deux livraisons de plus que son précédent record à vélo. Surtout, il se dégageait du temps entre deux commandes pour des livraisons en extra, et il couvrait un territoire bien plus étendu qu’à vélo. Il pouvait livrer toutes les petites communes de l’agglomération, et la jeunesse des quartiers pavillonnaires aimait se détendre avec un peu d’herbe, surtout quand elle n’avait pas à se risquer au point d’approvisionnement. Les livreurs y trouvaient également un intérêt car les flics étaient absents de ces zones petites-bourgeoises, excepté à la fin du mois de juin, quand les manouches arrivaient et qu’il fallait prévenir les cambriolages. Le reste de l’année, ces lieux étaient particulièrement sûrs, la voie était libre.

À présent, tout était calme devant le Tchong Thaï. La bonne odeur des premières soirées de printemps se faisait discrète, mais déjà la chaleur estivale s’annonçait.
Bart eut l’idée, lui aussi, d’investir dans un outil de travail plus performant afin d’améliorer sa rentabilité. Il y avait bien un ou deux scooters à vendre dont Rayan lui avait parlé, mais il était obligé, pour les livraisons, d’avoir un scooter en règle. Il fit un tour avec celui de Rayan.

C’était un 125cc 4 temps dernière génération, l’ergonomie travaillée et la qualité des composants offraient un agrément de conduite remarquable. Bart n’en avait jamais piloté de pareil ; il avait immédiatement apprécié l’efficacité de l’engin au démarrage départ arrêté, ainsi que la courbe de puissance linéaire et gracieuse du moteur. Sur l’enrobé tout lisse du boulevard de la Gare, Bart filait comme un planeur. La douceur des sensations, l’efficience de la machine, l’infime dose d’adrénaline diffusée dans son cerveau : Bart ressentait tout cela, un léger vent de liberté s’insinuait à travers son âme corsetée.


Les flics l’arrêtèrent. Tout était en règle, et Bart fut autorisé à circuler, non sans recueillir d’utiles mises en garde. La nuit, il est plus difficile d’évaluer les distances, d’anticiper, il est conseillé de modérer sa vitesse. Les agents avaient peut-être fait preuve d’un léger excès en envisageant les pires scénarios, l’enfant qui traverse, l’accident, l’homicide involontaire, le tribunal puis la prison. Mais on n’était jamais trop prudent.
De retour devant le Tchong Thaï, Bart partagea son enthousiasme avec Rayan. Il était près de minuit, il n’y aurait plus de livraison ce soir. Rayan proposa à Bart de l’attendre au pied de son immeuble ; à scooter, il y arriverait le premier.

Rayan démarra en trombe sur le boulevard gris et noir, il roulait vite lorsqu’il vit l’éclair bleu d’un gyrophare s’allumer dans son rétroviseur. Les flics avaient reconnu le scooter contrôlé à peine quelques dizaines de minutes plus tôt. Encore une fois, ils avaient affaire à un jeune qui se foutait pas mal de ce qu’ils avaient pu lui dire, c’était pourtant uniquement pour lui, il était dangereux de rouler si vite la nuit, d’autant qu’à deux roues, les chutes ne pardonnent que rarement. Rayan accéléra quand il comprit qu’un véhicule de police l’avait pris en chasse.


Après le carrefour de la piscine, il ne lui resterait plus qu’à suivre les voies du tram sur 2,5 km, à traverser deux ronds-points et il gagnerait le quartier où il pourrait rapidement disparaître. En somme, Rayan pouvait les semer sans trop de difficulté, les flics eux-mêmes le savaient certainement. C’était aussi un bon prétexte pour pousser un peu sa nouvelle monture.
Elle lui permit d’atteindre les 100km/h entre les deux ronds-points, Rayan n’avait même pas l’impression de prendre des risques inconsidérés, le scooter était stable, le freinage sûr. Il négocia la longue courbe à gauche qui le menait vers le dernier rond-point avec une habileté que ses poursuivants ne pouvaient qu’admirer de loin, si bien qu’à la sortie du virage, il était quasiment hors de leur vue. Ils appelèrent du renfort par la radio. Des collègues étaient justement en patrouille aux abords de Bel Air, ils pouvaient prendre par l’autre côté et couper la route au scooter avant qu’il ne disparaisse dans les rues sombres et secrètes du quartier.

Bart, de son côté, pédalait régulièrement. Il avait choisi un autre itinéraire, à travers le centre ville, afin d’éviter les longues lignes droites bordant les voies de tram, trop monotones à vélo.
Par la vitrine d’un restaurant du centre, il aperçut avec surprise un couple, encore attablé à
cette heure tardive. C’était un couple de vieux, lui était très élégant, dans un genre que Bart avait du mal à définir et à catégoriser. Il lui trouvait du style, l’assurance teintée de nonchalance du vieux inspirait Bart, qui se laissait tranquillement glisser sur la rue, sans plus pédaler du tout. Il éprouva soudain une mélancolie douce assez inhabituelle, il lui semblait, à cet instant précis, qu’il eût voulu être vieux. Être à la place de ce vieux, être ce vieux. Bart pensait qu’une fin de vie confortable lui serait largement suffisante, qu’il saurait s’en contenter avec bonheur, qu’il échangerait volontiers son existence à subir contre celle-là, à finir tranquillement, sur l’élan du passé.


Ce n’était pas tant que Bart fût lâche ou qu’il manquât même de la plus petite ambition, mais il éprouvait face à la vie une déception immense, lourde et pesante. C’était comme s’il avait toujours été prêt pour une grande bataille, pour une révolution glorieuse ou une terrible apocalypse, et que rien n’était jamais venu, que rien ne viendrait jamais. L’avenir de Bart était extrêmement balisé et restreint, personne ne pouvait prétendre le contraire. L’espoir lui était en quelque sorte interdit, mais ce n’était pas le pire. Le pire, c’était que même le désespoir était hors de portée. Ce vieux, là, avait traversé le XXème siècle, était le fruit d’une existence et d’une époque immensément dramatiques, pathétiques peut-être même ; alors que pour Bart et ses semblables, le monde n’était même plus palpable, il était vide et usé, définitivement. Seule la vieillesse demeurait un continent incertain, une crête entre le vide et l’inconnu, un îlot recelant la possibilité d’une transcendance. Voilà ce qui attirait Bart, dans cette vie où même la mort ne serait plus tragique.

Rayan se retourna à la sortie du dernier giratoire : il apercevait à peine les flashs du gyrophare s’annoncer au loin, il avait gagné. Il prit à gauche dans la rue de Bart, les renforts arrivaient en face, le choc fut violent.
Rayan finit sa course devant le hall de l’immeuble de Bart, sa nuque semblait désarticulée et sa tête lourde lorsqu’elle s’immobilisa sur le sol. Le scooter était à demi encastré dans la calandre de la voiture, le réservoir pissait par terre, le liquide de refroidissement se mêlait au sang de Rayan. Tout cela formait une étrange flaque noire et verte, épaisse, luisante, presque mouvante.


Après un moment de flottement, les policiers eurent le temps d’appeler les secours et de
prendre la fuite. Quelques jeunes du quartier avaient été alertés par le bruit sourd du choc – il n’y avait même pas eu de crissement de pneus. Ils ne purent pas rattraper la patrouille, mais ils n’y mirent que peu d’ardeur, et arrivèrent en même temps que les secours qui s’appétaient déjà à enlever le corps de Rayan. Personne ne savait au juste la gravité de ses blessures, ni même s’il était vivant ou mort. Dans tous les cas, ce genre d’accident ne retenait plus vraiment l’attention, pas plus que les quelques remous qui pouvaient, parfois, les suivre. Lorsque les quelques jeunes qui étaient là, devant les deux véhicules défoncés, comprirent vaguement ce qui s’était passé, ils s’excitèrent un instant. Des voitures prirent feu. Ils n’étaient qu’une petite dizaine devant l’immeuble de Bart quand celui-ci arriva, devançant une modeste colonne de CRS qui se stationna à distance raisonnable. La police, le scooter, les secours, le corps de Rayan, Bart fut informé. C’était un scénario connu dans le quartier, donc assez simple à reconstituer. Tout le monde avait à l’esprit plusieurs histoires similaires, surtout celle de Mehdi, le dernier, qui était mort écrasé sur le pare-brise de la patrouille. À l’époque, l’embrasement avait été vif et spectaculaire, la nuit avait brûlé chaque soir huit jours durant, presque aussi intensément que pendant les grandes émeutes.

Cette fois, rien ou presque ne se passait. Les causes qui enflammaient le quartier demeuraient bien mystérieuses. Le feu s’était à peine propagé à quelques voitures garées côte à côte en épi. Bart, qui avait fait ses armes pendant les grandes émeutes, essaya avec peine de se souvenir. Il commença par s’acharner sur la carcasse fumante d’une voiture qu’à moitié calcinée, puis tenta de rassembler les quelques troupes qui l’entouraient.
Ils se replièrent dans le hall de l’immeuble et Bart descendit à la cave à la recherche d’un bidon d’essence. En remontant, il éventra la poubelle réservée au verre et récupéra deux ou trois grandes bouteilles vides et intacts. Il avait déjà retiré et déchiré une manche de son Tshirt lorsqu’il constata qu’ils n’étaient plus que trois, dans le hall, avec lui. Dehors, les CRS guettaient. Les flammes gagnaient la voiture de police accidentée.


L’excitation fut brève, Bart renonça. Il sacrifia son cocktail Molotov aux véhicules en feu et regagna le hall ou il stationna, hébété, un temps indéfini. La nuit n’était pas finie, mais la guerre ne prendrait plus ce soir. La mince lueur allumée sur le pavée et dans les entrailles de Bart avait déjà foutue le camp, il demeurait accablé, et toujours aussi jeune.
L’odeur de pneus cramés était montée jusque dans sa chambre, Bart ouvrit la fenêtre. Sous les premiers rayons du jour, la carcasse du scooter finissait de brûler doucement sur le bitume tout bleu.

Accoudé à la fenêtre, Bart terminait une cigarette. Son cerveau était profondément vide, il ne pensait même pas à Rayan. Il ne songeait pas plus à la jeune femme, ni aux flics, ni au vieux du restaurant. La télévision était allumée, les nouvelles du jour tournaient en boucle sur une chaîne d’information, éclairant les murs de sa chambre d’une lumière froide. Avant de s’endormir, Bart constata qu’ils ne parlaient pas des événements de la nuit.

En bas, le scooter avait fini de brûler, l’accalmie perdurait.

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