Culture

Abel Quentin : « Le converti ultraviolent ne dispose d’aucune arme théologique face à la propagande djihadiste. »

Abel Quentin est avocat pénaliste à Paris. À la rentrée, il a publié son premier roman, « Sœur » (L’Observatoire), où il décrit la dérive d’une adolescente qui sombre dans la violence morbide du terrorisme islamiste. Un premier roman ambitieux, puissant et tendu, porté par une plume vive et acérée. « Sœur » figurait sur la première liste du prix Goncourt. Nous l’avons interrogé sur les thèmes de son premier roman et, plus largement, sur son rapport à la littérature.

Le Comptoir : Votre héroïne, Jenny, issue de la classe moyenne et d’une famille de tradition catholique, ne correspond en rien à l’image du terroriste islamiste telle qu’elle se dessine au travers des médias et des attentats perpétrés en France ces dernières années. Pourquoi avoir choisi d’aborder ce thème à travers un personnage qui peut sembler aussi atypique ?

Abel Quentin

Abel Quentin : C’est vrai que j’ai choisi une figure relativement marginale, celle d’une convertie. Ce n’est pas non plus un épiphénomène. Marc Hecker, le directeur des publications de l’IFRI, a étudié le profil de 137 personnes condamnés en France pour des faits de terrorisme, entre 2004 et 2017 : 26% sont des convertis. Dans son livre-enquête Les Revenants, David Thomson montre bien la diversité des profils des djihadistes français. Par exemple, il raconte le parcours d’un jeune combattant de Daesh qui était un ancien enfant de chœur breton. La force d’attraction de l’État islamique n’est pas réduite à un espace culturel, à un type sociologique. Il y a quelque chose de troublant dans les parcours de convertis, qui m’interpellait.

Troublant mais pas inexplicable. Olivier Roy l’a bien montré : l’Islam radical prospère dans un monde où la religion est souvent déconnectée de la culture religieuse. Une pratique religieuse préexistante donnera les armes pour critiquer l’interprétation abusive (en tout cas unilatérale) des textes. De ce point de vue, la figure du converti ultraviolent fait sens : il ne dispose d’aucune arme théologique face à la propagande djihadiste. Il y a moins de verrous à faire sauter, donc.

Et puis il y a la force d’une secte religieuse qui offre aux derniers de cordée la possibilité de résoudre tous leurs problèmes, toutes leurs interrogations d’un seul coup, en tournant le dos à la vie. Jenny Marchand, le personnage principal de mon roman est une adolescente fragile, esseulée. La perspective de faire table rase est extrêmement séduisante pour cette fille qui a l’impression qu’elle n’existe pas pour les autres, qu’elle n’est rien. Le premier acte fondateur de sa conversion est d’adopter une Kunya, un nom de guerre, « Chafia Al Faransi ». En un clin d’œil, elle met derrière elle sa vie d’avant, sa jahiliya. C’est une transgression absolue et grisante. Elle était Jenny-la-lose, elle devient Chafia la guerrière.

« L’Islam radical prospère dans un monde où la religion est souvent déconnectée de la culture religieuse. »

Mais si Jenny est une convertie, ses nouvelles amies ne le sont pas. Elles viennent de familles musulmanes. Les ressorts de leur embrigadement sont un peu différents ; Dounia, Nurzhan et les autres ont grandi un ressentiment à l’égard de leurs parents, qu’ils accusent d’avoir renié leurs origines pour s’intégrer coûte que coûte, d’être des faibles, de raser les murs de leur propre vie.

Au vu de la diversité de ces profils, on peut s’interroger sur le concept même de « radicalisation ». Selon vous, ce concept est-il valide, a-t-il un contenu clairement défini ?

On utilise ce terme de « radicalisation » un peu à tort et à travers. Sœur est davantage le récit d’une conversion. La radicalisation, si on revient au sens exact de ce mot, désigne un processus graduel. C’est le passage d’une pratique modérée à une pratique extrême. Mon livre décrit plutôt une bascule brutale, sans étapes intermédiaires. Le terme de conversion traduit mieux la fulgurance du processus.  

La notion de radicalisation (qui est un mot affreux, d’un point de vue strictement littéraire), a du sens quand on parle d’un individu né dans une famille musulmane, et qui va se durcir progressivement, en passant par exemple d’une pratique modérée au salafisme quiétiste, puis au djihadisme.

« Dans les pays européens, la dimension narcissique des actes terroristes est évidente. »

Peut-être préfère-t-on parler de radicalisation par peur d’être politiquement incorrect : parler de conversion, ce serait une façon d’incriminer la religion elle-même et non pas la secte déviante de cette religion qu’est Daesh. Pour ma part, je pense que l’on peut tout à fait parler de conversion sans incriminer l’Islam en général.

Le processus de conversion de votre héroïne semble receler un paradoxe : d’une part elle revendique ce changement radical de vie et de personnalité, mais dans le même temps c’est bien dans le cadre de ce processus de conversion qu’elle accède à un mode de vie éminemment contemporain : groupe de conversations WhatsApp avec ses nouvelles copines, virées au fast-food, sessions shopping etc. Autant d’activités qui lui étaient inaccessibles avant d’entamer sa conversion.

En effet, c’est un paradoxe. Parce que mon personnage est un paradoxe. Jenny est prise dans une tension insoluble : une partie d’elle veut se mettre en marge et une autre brûle d’être aimée, acceptée. C’est une lutte qui culmine, à la fin du livre, dans un dialogue intérieur quasi-schizophrénique.

Le paradoxe est aussi celui d’un cocktail de délires religieux et de codes adolescents. La culture de Jenny est celle d’une société de divertissement, consumériste, individualiste. Elle aime s’imaginer lionçonne du califat, elle veut s’inventer un personnage sulfureux, mais la réalité est aussi qu’elle reste cette très jeune fille, cette ado mal dégrossie qui rêve d’être Hermione Granger, la meilleure amie d’Harry Potter, qui fait des graffitis sur son sac Eastpak parce qu’elle a le seum…  Là encore, il faut lire David Thomson. Dans son livre, il y a des portraits ahurissants de jeunes djihadistes partis en Syrie qui sont fiers comme Artaban quand ils parlent des sets de rap qu’ils enregistraient dans leur barre d’immeuble. Les gars disent « j’avais monté un label, c’était vraiment pas mal« . Ce sont des choses que j’ai vu comme avocat, dans des dossiers terroristes.

Est-ce que le récit servit par Daesh au soutien de son prosélytisme ne s’appuie pas aussi sur cette culture occidentale, sur ce culte de l’image, sur le phénomène de starification ?

Absolument. On se souvient de la mise en scène abominable du meurtre de journalistes américains qui rappelait la scène finale du thriller Seven de David Fincher. Il y avait d’ailleurs un département de propagande au sein de Daesh qui était très performant et disposait de compétences techniques très poussées. Au cœur de l’État islamique il y avait des gens qui avaient cette culture web, ces références à la culture de masse occidentale, aux blockbusters etc. 

Dans les pays européens, la dimension narcissique des actes terroristes est évidente. Il y a la haine pure, le ressentiment, la promesse des houris (les vierges) mais il y a aussi la volonté d’être quelqu’un, de marquer les esprits dans l’horreur. Et être quelqu’un dans notre société, c’est malheureusement passer à la télé. Il y a quelque chose de narcissique et post-moderne là-dedans. Sur ce point, je pense que c’était une bonne décision qu’ont pris certains médias de ne plus diffuser la photo et le nom des terroristes.

Dans votre livre, les « experts » du sujet sont décrits sous des traits assez ridicules. Comment jugez-vous le débat autour de l’Islam radical et où vous positionneriez-vous dans l’opposition qui structure quelque peu ce débat : radicalisation de l’islam / islamisation de la radicalité ?

J’ai voulu me moquer de certains intellectuels en décrivant des types complètement au radar, jargonneurs et vains. Ce sont des intellos de plateau télé. Autant Gilles Kepel et Olivier Roy ont une rigueur universitaire, autant certains commentateurs de talk-shows seraient bien avisés de se rappeler que le silence est toujours une option. La pauvreté du débat sur ces questions est largement liée au support qu’est la télévision. Je ne pense pas qu’on puisse élaborer quoi que soit d’intelligent à la télé parce que ce format ne permet pas, en général, d’élaborer une pensée complexe. On ne peut pas développer une pensée complexe en trente secondes.

Le débat qui oppose Gilles Kepel et Olivier Roy, c’est à dire l’opposition entre radicalisation de l’islam et islamisation de la radicalité, est un débat intéressant parce qu’il repose sur un travail documenté et sérieux. J’ai surtout lu Olivier Roy. Son ouvrage « le Djihad et la mort » est puissant et éclairant. On a un peu caricaturé son propos en disant qu’il psychiatrisait tout, qu’il passait à côté de la violence contenue dans les textes religieux. Mais quand on le lit, on comprend bien qu’il ne résume pas le problème du djihad à une crise d’adolescence mal réglée.

« Certains commentateurs de talk-shows seraient bien avisés de se rappeler que le silence est toujours une option. »

Peut-être que la vérité est entre les deux. La crise de l’individu postmoderne, le vide spirituel sont évidemment des terreaux favorables. Mais la violence investit un terrain concret qui est une religion, avec des textes sacrés, des lieux, des pratiques. Donc on ne peut pas résumer le phénomène du terrorisme islamiste à la crise de l’individu dans les sociétés occidentales. La violence est présente dans le Coran, bien sûr. Le fameux verset « Tuez les partout où vous les rencontrerez« , ce n’est pas une invention. Mais pour une majorité de croyants paisibles, ce verset doit être replacé dans le contexte historique d’une religion émergente, en guerre avec les communautés environnantes. Sans compter que d’autres versets semblent incompatibles avec le massacre aveugle des non-croyants : « Nulle contrainte en religion » (S2,V256).

La question du passage à l’acte criminel est toujours, et ce n’est pas spécifique au terrorisme islamiste, fascinante et extrêmement mystérieuse.  Comment avez-vous appréhendé cette question ? 

Je crois que le roman permet d’aborder le passage à l’acte dans sa complexité, là où par exemple l’institution judiciaire l’aborde de façon un peu binaire. Sur le sujet, j’ai été récemment frappé par la justesse de Musil dans L’homme sans qualité (1930), lorsqu’il décrit le passage à l’acte de l’assassin Mooseburger.

Comme avocat, j’ai remarqué que les magistrats avaient tendance à créer de la cohérence à posteriori pour décrire un « chemin criminel », ce qu’on appelle l’iter criminis. Dans Soeur, j’ai essayé de mettre à nu les sentiments très contradictoires qui traversent mon héroïne. Elle agit par à-coups, par embardées. Elle va tantôt vouloir précipiter les choses, puis se montrer extrêmement timorée et vouloir tout arrêter. J’ai voulu porter cette tension à son paroxysme dans la scène finale. Il n’y a aucune raison que l’acte terroriste échappe à cette complexité, à ce côté flottant. Quelle que soit l’abomination de leurs actes et de leurs convictions, les terroristes sont des êtres humains, sujets à la peur. La peur de mourir peut être inhibée par le fanatisme, la haine, les cachetons, mais disparait-elle complètement ? J’ai du mal à le croire.

J’ai voulu être au plus près des atermoiements de Jenny. Il y aura toujours des lecteurs qui considéreront qu’en adoptant le point de vue subjectif d’un criminel, il y a un début de complicité qui se créé entre l’auteur et son personnage. Ça n’a aucun sens. À ce compte, il faudrait considérer que Jonathan Littell est complaisant avec le nazisme parce qu’il entre dans les pensées les plus intimes de son personnage d’officier SS dans Les Bienveillantes (2006).

Le mystère du passage à l’acte a inspiré de nombreux écrivains, notamment Dostoïevski dans Crime et châtiment. Vous vous intéressez également à la mécanique du passage à l’acte dans votre livre, mais dans un contexte qui n’a pas grand chose en commun avec la société russe du XIXe siècle. Peut-on tout de même voir des points communs dans les logiques que vous décrivez ?

Comme Raskolnikov, le passage à l’acte de mon héroïne est en partie déterminé par des choses complètement triviales, qui sont de l’ordre des sensations, de l’environnement immédiat. Je crois que la première phrase de Crime et châtiment parle de la chaleur torride qui règne ce jour-là à Saint-Pétersbourg. On a vraiment l’impression que dans le processus criminel de Raskolnikov, la chaleur est un élément essentiel. Bon, mon bouquin est plutôt du genre frigorifique, Jenny Marchand se les pèle du début jusqu’à la fin, ou presque… Mais j’ai également essayé de décrire des sensations – celle d’étouffer sous un Jilbab, dans une rame de métro bondée, de se sentir oppressée, d’être écrasée contre une barrière de sécurité. Tout cela participe d’une réalité concrète, tangible. Un terroriste peut projeter de tuer au nom d’une idéologie, il n’en reste pas moins qu’au moment de passer à l’acte, d’autres facteurs plus ou moins contingents peuvent entrer en ligne de compte et le conduire à aller ou non au bout de son projet. En tout cas, c’est le cas de Jenny.

« Quelle que soit l’abomination de leurs actes et de leurs convictions, les terroristes sont des êtres humains, sujets à la peur. »

Vous êtes avocat, vous défendez des personnes mises en cause dans des affaires de terrorisme. Votre travail consiste donc à essayer de comprendre et d’expliquer ce qui les a conduits là. Pourquoi avez-vous choisi de raconter cela dans un roman, plutôt que dans un livre témoignage, ou un essai par exemple ?

En fait, ce n’est pas le sujet qui m’a amené à l’écriture. Ce n’est pas l’envie de parler de l’islam radical qui m’a amené au choix d’un support. J’ai d’abord voulu écrire, tout simplement. C’est Flaubert qui a le premier parlé d’écrire au mode intransitif – non pas « je veux écrire des nouvelles » ou « je veux écrire des romans » mais seulement « je veux écrire ». Ça me parle beaucoup. J’ai toujours ressenti ce besoin d’écrire. Le sujet est venu dans un second temps. C’est l’envie de m’exprimer au travers du roman qui était présente en premier. 

Qu’est-ce qui vous motive à écrire un roman à une époque où la littérature est manifestement délaissée par le plus grand nombre, où l’on peut être à peu près certain qu’écrire un roman est un très mauvais moyen de gagner la considération ou même simplement de quoi vivre ?

C’est sûr que la littérature n’est pas un créneau porteur dans la start up nation…. Écrire, c’est une forme antimoderne d’expression. Pour ce qui me concerne, j’ai toujours vécu complètement sous perfusion de livres, de littérature, les auteurs m’ont toujours aidé à vivre. La lecture m’a toujours aidé à comprendre le monde qui m’entoure.

 

L’écriture est quelque chose de terriblement décourageant parfois, mais aussi de jubilatoire. L’écriture est un processus de jouissance. Roland Barthes a écrit à ce sujet dans un texte génial, Le plaisir du texte. Il explique que l’écriture est la « science des jouissances du langage« , il parle de ce rapport de séduction entre l’auteur et le lecteur, de la différence entre littérature de jouissance et littérature d’agrément. Je me retrouve pleinement dans sa conception sensuelle de l’écriture.

D’ailleurs Soeur est aussi un livre sur le pouvoir du langage. C’est un pouvoir pernicieux. Le personnage de Dounia a un ascendant sur Jenny parce qu’elle a une forme de charisme oratoire, une forme de brio, un brio de vendeuse à la criée mais un brio quand même. C’est l’ambivalence du langage – un pouvoir qui peut être utilisé pour détruire, mais aussi enchanter le monde.

Votre livre est aussi un livre sur ce qu’on appelle « la France périphérique », avec cette particularité qu’il n’appartient ni au registre de l’autofiction, ni à celui du roman « à thèse », dans le sens ou vous prenez une certaine distance avec vos personnages et où vous ne cherchez pas à démontrer quoi que soit sur le plan social. C’est un parti-pris ?

J’ai beaucoup moins voulu écrire un livre sur « la France périphérique » qu’un livre sur la crise de sens, sur la difficulté de vivre dans un monde sans Dieu, sur l’adolescence, le besoin d’absolu et sa potentielle dégénérescence en haine du monde.

Mais il fallait planter un décor pour y parvenir. Je l’ai voulu aussi banal que possible : les Marchand ne sont pas une famille défavorisée, ils ne vivent pas dans une banlieue dortoir ou dans une cité à l’abandon, ils sont plutôt heureux. Ils ne sont pas tellement politisés, ils n’ont pas de revendications particulières. Donc la toile de fond n’est pas une classe populaire en souffrance ou une classe moyenne en ébullition, mais plutôt un univers neutre.

« Écrire, c’est une forme antimoderne d’expression. »

À un moment, je dis de Jenny qu’elle ne connaît rien de la France que la Nièvre, et les choses que les hommes y ont installées. Les pôles multi-modaux en béton, les entrées de ville défigurées par les publicités criardes, tout ça. Des endroits totalement désertés par le sens, où la vacuité, la mort ne sont jamais loin.

Il faut aller voir les photos du photographe (et avocat) Thomas Klotz, dans son album Northscape. Elles montrent ces paysages périurbains, sans présence humaine. Un parking d’un supermarché hard discount ou un mur envahi par le salpêtre, c’est terrible.

Il y a quelque de Houellebecquien dans cette approche.

Oui complètement ! Houellebecq est le grand auteur de notre temps. Il a démontré roman après roman la difficulté de vivre dans une société matérialiste, sans transcendance. Il est le premier à l’avoir fait et il l’a fait de façon chirurgicale, avec une drôlerie infinie. Il fait partie de ces auteurs dont il est très difficile de se défaire lorsqu’on écrit, aujourd’hui. Pour moi, il fait partie des auteurs qu’on est amené à essayer de pasticher d’une façon ou d’une autre, plus ou moins inconsciemment.

De façon générale, j’aime beaucoup l’idée de filiation dans le monde littéraire, l’idée qu’il y a des fils et des pères, des familles, des cousinades…. Sans doute mon coté réac… Évidemment, on écrit sous influence. Il y a quelque chose de très prétentieux à s’imaginer qu’on puisse écrire autrement. 

Enfin, à travers les personnages du Président Saint-Maxens et de son ministre Benevento, vous faites une peinture assez acide de l’exercice du pouvoir aujourd’hui, qui semble également dénué de tout sens véritable.

Bon, il est clair que je n’ai pas fait dans la demi-mesure. J’ai voulu montrer un paysage politique à bout de souffle, qui correspond d’ailleurs davantage à « l’ancien monde », aux années 2000-2010 plutôt qu’à la période actuelle. Il y a un pouvoir qui s’ennuie, c’est le Président Saint-Maxens. Et puis il y a la conquête du pouvoir de Benevento, qui est un désir sans objet. Benevento est d’un cynisme absolu, il ne croit littéralement en rien.

 

Le pouvoir m’a toujours fasciné, il me semble qu’à un certain niveau les politiques sont tous plus ou moins cinglés. Ce qui me frappe, c’est le décalage entre les lieux de pouvoir, surchargés de sens, et le vide de la pensée qui habite ces politiciens totalement invertébrés idéologiquement. Dans d’autres pays, le pouvoir s’exerce dans des bureaux peut être plus aseptisés, alors qu’en France tous les lieux de pouvoirs sont surinvestis de symboles, on sent le poids des siècles, le poids des idées qui ont changé la face du monde.  

« Il me semble qu’à un certain niveau les politiques sont tous plus ou moins cinglés. »

C’est qui est drôle, c’est que mes lecteurs ont chacun des certitudes sur les personnalités politiques qui ont inspirés mes personnages, les uns voyant Sarkozy/Chirac, les autres Hollande/Macron ou même Giscard/Chirac. Sans doute parce que nos présidents se copient entre eux !

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