Culture

François Angelier : « S’il n’avait pas eu la foi chrétienne, Bloy aurait posé des bombes »

Il y a cent ans mourait Léon Bloy (1846-1917), pamphlétaire orageux de la fin du XIXe siècle, « le dernier prophète du peuple des Pauvres » selon les mots de Bernanos. Celui qui pourfendait « la foule horrible des badauds » comme l’éclair déchire le ciel paya au prix fort son indépendance d’esprit, fulminant d’une sainte colère contre un monde tout entier livré au Mal. Journaliste, biographe et animateur de l’émission « Mauvais genres » sur France Culture, François Angelier a consacré un essai au pèlerin de l’absolu : « Bloy ou la fureur du Juste » (2015).

Le Comptoir : « Je ne suis rien de plus qu’un très humble et très ingénu vociférateur », affirme celui qui combattit sabre au clair tous ceux qui ont « prostitué le Verbe », c’est-à-dire les journalistes littéraires, les critiques mondains, les écrivains autorisés et leurs disciples, les patrons de journaux et ceux des maisons d’édition. Léon Bloy considère-t-il la parole comme le fondement d’une vérité absolue ?

Éditions Point, 2015, 193 p.

François Angelier : Il y a la Parole avec un « P » majuscule, la Parole de Dieu, du verbe créateur, soit la seule vérité qui vaille, la seule autorité que l’on veut reconnaître et, d’une certaine façon, la seule logique selon laquelle on doit fonctionner et avancer dans la vie. La trace de cette Parole est celle de la Bible et des pères de l’Église. C’est la culture de Bloy. Il a été initié par Jules Barbey d’Aurevilly, il fut l’ami de Joris-Karl Huysmans et de Auguste de Villiers de L’Isle-Adam. Son écriture porte la marque d’une époque. Pourtant, il a quitté l’enseignement très tôt et n’a pas étudié à l’université. Il fut un lecteur sauvage, notamment grâce à Barbey. Ainsi, ayant échappé à toute forme d’éducation et ayant quêté son bonheur et sa vérité à la sauvage, il fut totalement investi de la Bible. Pour lui, la Parole, c’est le texte sacré, point à la ligne. Paul Claudel aura un cheminement à peu près équivalent en devenant essentiellement bibliste à partir de 1925.

Bloy a été formé par l’abbé René Tardif de Moidrey, qui était un prédicateur, un pèlerin de Notre-Dame de La Salette et de Jérusalem essayant de refonder l’exégèse symboliste – c’est-à-dire non pas l’histoire ni la morale mais ce que signifie profondément la Bible en tant que signe et symbole et l’analyse du monde à partir de cette vérité-là. Lorsque l’on part du principe que tout est dans la Bible, avec la Bible, le reste devient insignifiant. Le copinage littéraire et la confraternité de plume deviennent très rares. Bloy a donc littéralement évacué 95 % de la littérature de son époque, qu’il considérait comme nulle et non avenue. Les paroles avec un « p » minuscule sont au mieux inutiles, au pire obscènes. Et de par son caractère de solitaire mystique et d’ermite urbain, il n’avait pas besoin de copiner. Il a réglé son compte au milieu littéraire dans Le Désespéré et en a remis une couche dès que l’occasion s’est présentée dans différentes publications.

Il faut savoir qu’avant d’être pris en main, à la fin de sa vie, par Alfred Valette, fondateur du Mercure de France, Bloy n’était lu que par une petite frange de lecteurs. Ses publications étaient de l’ordre du fanzine, loin des auteurs installés, de leurs éditeurs et des prix littéraires. Bloy c’est le fanzinat apocalyptique diffusé quasiment au porte-à-porte.

« Bloy a littéralement évacué 95 % de la littérature de son époque, qu’il considérait comme nulle et non avenue. »

L’année 1867 marque la rencontre décisive avec Jules Barbey d’Aurevilly. Vous écrivez que cet événement fut « un séisme intime puissant qui devait faire de Bloy un écrivain et un croyant, un écrivain parce qu’un croyant […] L’écrit sort du croire comme le feu du volcan ». En quel sens Barbey a-t-il révélé la prose mystique de Bloy ?

Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889)

L’anecdote est célèbre. Complètement démuni, Bloy, était en train de fourguer à un brocanteur les œuvres complètes de Voltaire et voit brusquement apparaître Barbey. Véritable et première apparition dans la vie de Bloy. Une silhouette hallucinante, fardée, capée, corsetée… Il faut imaginer la figure de Barbey à l’époque dans ce Paris bourgeois de la fin du Second Empire : un mélange entre la drag queen et l’inquisiteur, un phénomène qui arrivait à marier le terrorisme dogmatique et mystique du catholicisme avec une excentricité qui reprenait les premiers romantiques et annonçait les décadents. Un personnage effarant en somme, que Bloy se met à suivre, comme un animal capté par le regard d’un boa. Barbey finit par lui demander ce qu’il lui veut. « Vous contempler », répond Bloy. Et Barbey l’invite chez lui.

Très vite il y a eu une reconnaissance mutuelle entre les deux hommes. Bloy a tout de suite vu que ce qu’il cherchait était dans la direction de Barbey. Et ce dernier a senti chez Bloy une énergie désordonnée, une fureur chaotique. Il l’a ainsi orienté vers le monarchisme catholique et l’hostilité de fond à la république bourgeoise et au conformisme de la société du Second Empire. Bloy a ainsi renoué avec la foi catholique héritée de sa mère. Barbey l’a initié aux anti-Lumières (de Joseph de Maistre à Antoine Blanc de Saint-Bonnet). Corrélativement, il s’est mis à apprendre le latin, à lire du matin au soir et à bâtir sa propre vision du monde. Nous ne possédons pas de documents précis sur la manière dont cet enseignement s’est précisément déroulé mais, d’une certaine façon, Bloy a été accouché par Barbey.

Du fait de caractéristiques concomitantes avec les œuvres « décadentes » – antimodernisme, rupture esthétique avec le réalisme, rejet du langage trivial, désenchantement, violence du style, imagination inquiétante –, peut-on ranger ses écrits dans le courant de la littérature fin-de-siècle ?

Bloy est historiquement fin-de-siècle car il commence à écrire au lendemain de la guerre franco-prussienne de 1870 et meurt en 1917. Les auteurs décadents se caractérisaient par un milieu social, une recherche du plaisir rare très baudelairienne, une quête éperdue du renouvellement de l’individu par la jouissance esthétique. Ce n’est pas le cas de Bloy. Il le dit lui-même : c’est une brute. Il participe donc du courant fin-de-siècle au sens où il a des ennemis communs avec les décadents (le réalisme bourgeois, la laïcité républicaine, le post-naturalisme) mais il campe sur des bases diamétralement différentes. Il est contemporain mais pas confrère.

« Bloy a trouvé dans le langage, sa seule possession, une capacité d’effraction et d’agression absolument inouïe. »

Peut-on dire, pour autant, qu’il participe au langage de la littérature fin-de-siècle ? Le langage de Bloy échappe à une sorte d’encanaillement, au goût du populisme trivial que l’on peut trouver chez Jehan-Rictus, aux néologismes que l’on décèle chez Huysmans. Chez Bloy, il y a surtout la volonté ostensible d’utiliser la totalité du lexique et du vocabulaire existant et de s’en servir de manière offensive, comme une sorte de balistique littéraire, pour en faire une machine de guerre. Ne possédant ni argent ni position sociale, son langage était son seul bien. Ainsi, comme ces réalisateurs de séries B fauchés qui trouvent des idées géniales par manque d’argent, Bloy, n’ayant que son langage, a trouvé en lui une capacité d’effraction et d’agression absolument inouïe.

Bloy fut profondément marqué par la lecture d’À rebours de Huysmans, un « défilé kaléidoscopique de tout ce qui peut intéresser à un degré quelconque la pensée moderne » et des Chants de Maldoror de Lautréamont, dont il disait que « C’est de la lave liquide. C’est insensé, noir et dévorant ».

Il fut l’un des premiers à reconnaître l’importance de Lautréamont. Et il a tout de suite compris ce que représentait la révolution littéraire de Huysmans. À rebours fut pour lui une découverte extraordinaire. L’histoire de ce noble décadent – aussi bien socialement, intellectuellement que physiquement –, qui expérimente toutes les formes possibles de réjouissances raffinées, mais manifeste néanmoins une détresse métaphysique, une solitude sociale et un désenchantement aristocratique, voilà ce qui a fortement passionné Bloy.

Mais sa relation avec Huysmans a vite tourné court. Ce dernier était un célibataire bien mis, un esthète, un fonctionnaire, fréquentant les abbayes. Bloy était désargenté, père de famille et hostile au clergé. Il y avait donc deux manières complètement différentes de gérer la question de la révolte radicale contre la société de la fin du XIXe siècle.

« Le poncif de la pensée bourgeoise est à ce point un truisme qu’il en devient mystérieux et révélateur d’une forme de contre-vérité. »

Qu’il soit athée, scientiste, bigot ou « libre-penseur », la bête noire de Bloy est le bourgeois, nuisance par excellence du monde moderne, celui qui trône haut dans son musée de « collectionneur de haines », comme le disait Jorge Luis Borges. Que reproche-t-il exactement à la bourgeoisie ?

Tout. C’est-à-dire d’être une héritière de la Révolution française, d’être porteuse de l’esprit démocratique, d’avoir rompu avec toutes les formes de croyances et notamment la foi catholique et surtout, d’arborer ce côté repu, cette béatitude digestive, cette autosatisfaction joviale. Le comportement social du bourgeois (son faste, ses dépenses) vis-à-vis de la pauvreté débecte Bloy au plus haut point. C’est dans son journal que l’on trouve sa vision la plus poussée de la bourgeoisie parisienne, notamment de banlieue. Pour lui, c’est davantage un comportement global qu’une classe sociale car il intègre dans la bourgeoisie les trois ordres : l’aristocratie bourgeoise, la bourgeoisie bourgeoise et le clergé bourgeois. Quel que soit son milieu ou son rang, le bourgeois a toujours réponse à tout, possédant une solution strictement humaine qui échappe à la croyance.

Mais Bloy n’est évidemment pas l’unique dépositaire du mépris des bourgeois : c’est l’une des caractéristiques de la pensée antimoderne, de Baudelaire à Bernanos en passant par Gustave Flaubert, Huysmans et Claudel. Mais Bloy, c’est là son originalité, fait du bourgeois un signe théologique dans son Exégèse des lieux communs : le poncif de la pensée bourgeoise est à ce point un truisme qu’il en devient mystérieux et révélateur d’une forme de contre-vérité. Car il faut bien comprendre que pour Bloy, on ne sait rien. La réalité s’offre à nous d’une mystérieuse façon dont le sens nous échappe en totalité. Le haut peut être en bas, le bas en haut, on ne sait pas. Le monde est un univers crypté dont seule la seconde venue du Christ nous livrera la clé. Mais il existe des indicateurs, des torches pour avancer dans les ténèbres : la douleur et certaines paroles extraordinaires. La bêtise crasse du lieu commun le plus enkysté dans la mentalité bourgeoise serait ainsi le signe d’une vérité ésotérique. En somme, c’est tellement con que c’en est fascinant !

« Les nihilistes ont cent fois raison. Que tout tombe, que tout périsse, que tout s’en aille au tonnerre de Dieu, s’il faut endurer indéfiniment cette abominable farce de souffrir pour rien ! » – Léon Bloy, Le désespéré, 1887

Lui qui vécut quasiment tout sa vie dans la misère, sa haine du riche et du propriétaire culmine notamment dans Le Sang du pauvre, l’autre nom de l’argent. Cette détestation a-t-elle seulement partie liée avec le fait que Bloy fut séduit un temps par le socialisme révolutionnaire ou est-elle également d’ordre spirituel ?

Le « premier » Bloy n’est pas un converti mais davantage un anarcho-syndicaliste, libertaire, révolutionnaire, tourné vers les Russes et vers Jules Vallès [élu lors de la Commune de Paris et fondateur du Cri du peuple, journal de lutte politique et sociale, NDLR]. Il avait en lui une violence politique et idéologique. Son engagement dans un corps franc anti-communard n’a d’ailleurs pas empêché la Fédération anarchiste de la Seine d’être présente à son enterrement. Son radicalisme fait qu’il ne pouvait pas ne pas être en résonance avec certaines formes d’anarchisme, voire de nihilisme.

Dans Le Désespéré, Caïn Marchenoir clame « Les nihilistes ont cent fois raison. Que tout tombe, que tout périsse, que tout s’en aille au tonnerre de Dieu, s’il faut endurer indéfiniment cette abominable farce de souffrir pour rien ! » À ce titre, il y a deux textes de Bloy hallucinants : celui sur l’incendie du Bazar de la Charité en 1897 et le récit de la mort de Jules Bonnot, qu’il considère comme un monument d’ignominie bourgeoise, ces derniers voulant tirer l’anarchiste comme ils tirent le perdreau. S’il n’avait pas eu la foi chrétienne, Bloy aurait posé des bombes. Sa devise aurait pu être « Un Dieu ni maître ».

Porté par l’intensité viscérale du sacré, il y a chez Bloy, note Pierre Glaudes, « une solidarité étroite entre les figures lucifériennes et angéliques. C’est un des traits essentiels de sa spiritualité dans la mesure où ce sont, en positif et en négatif, deux figures de l’amour. » De quelle manière s’y prend-t-il pour renverser la figure du Mal absolu ?

Le problème de Bloy avec le catholicisme, c’est son hétérodoxie. Il n’était pas hérétique pour autant. À la suite de l’abbé Tardif de Moidrey et du « prophète » Eugène Vintras, il tente de donner à la Vierge Marie une place imminente au point de vouloir l’inscrire au sein de la Trinité. Ce à quoi il ajoute que le Saint-Esprit n’est autre que Lucifer (cette thèse a été étudiée dans l’ouvrage de Raymond Barbeau Un prophète luciférien : Léon Bloy, 1957).

Ce rapport ambigu à la figure du Mal est d’ailleurs très fin-de-siècle et perpétue d’une certaine manière une des missions premières du romantisme qui fut le rachat du diable. Satan étant considéré comme une représentation tentatrice de désir magnétique, irradiante, séduisante, chantée par Rimbaud, Verlaine, Baudelaire… Barbey disait « l’enfer c’est le ciel en creux » quand Huysmans pensait exactement le contraire : dans le chapitre 11 de Là-bas il écrit que « l’au-delà du Mal ne s’atteint pas ». Il ne peut donc pas y avoir de béatitude négative. Pour Bloy, on peut imaginer que le grand négateur rentre dans le troupeau, voire qu’il y soit déjà.

Dans Un brelan d’excommuniés (1889), Bloy prend la défense de Jules Barbey d’Aurevilly, Ernest Hello et Paul Verlaine contre les catholiques modernes qui exècrent l’art. Cette lutte, tout en bruit et fureur, contre le mépris et la « conspiration du silence » est-elle l’occasion pour lui de régler ses comptes avec une Église qui ne sait plus reconnaître le sublime ?

Pour Bloy, l’Église se fait la propagatrice d’une forme d’art qui a trahi la beauté. Il considère que l’Église s’est engraissée et a pactisé avec l’infâme, à savoir la république bourgeoise. Les abbés démocrates le dégoûtent. Son anticléricalisme était absolu. Du curé de banlieue jusqu’au pape, la détestation est constante.

La vérité du catholicisme réside, selon lui, dans le message millénariste inquiétant de La Salette et tout ce qui n’y participe pas n’existe pas. Tout catholique doit être un saint. Si, a fortiori, un curé n’est pas tendu vers la sainteté c’est un traître. Bloy prospère intérieurement, pense, médite et prie en-dehors de toute amitié et tutelle ecclésiastiques. Ses convictions l’amèneront, à la fin de sa vie, au-delà de l’Église.

« La devise de Bloy aurait pu être “Un Dieu ni maître”. »

Vous écrivez que son « catholicisme absolu, millénariste et mystique, débouch[e] sur un anticléricalisme permanent. » Ne faisant jamais dans la demi-mesure, Bloy décrète que face aux malheurs de l’Église, il n’y a que deux options possibles : la guerre totale ou la fin des temps.

Le dolorisme est une des dimensions essentielles du catholicisme fin-de-siècle mais Bloy va au-delà, lui qui déclarait qu’« un chrétien sans douleur c’est un pèlerin sans boussole ». Il lui est donc impossible de s’intégrer dans un catholicisme douillet, confortable, renté et bourgeois. Il allait néanmoins à la messe en famille.

De fait, il y a une sorte de polarisation politique et théologique entre Lourdes et La Salette. La première a un usage thérapeutique : on s’y rend pour guérir. C’est un pèlerinage bourgeois. Alors que La Salette est un lieu difficile d’accès où l’on tremble et pleure sous la menace de la Vierge. Ce pèlerinage est vu comme une ordalie. Huysmans et Louis Massignon ont décrit cette prise de risque extrême pour se rendre au sanctuaire marial. Bloy s’y est rendu plusieurs fois et cela s’est toujours très mal passé, étant en contradiction totale avec les missionnaires qui considéraient que le message appartenait à l’Église tandis que lui soutenait le sacerdoce de la voyante Mélanie Calvat [la bergère qui raconta avoir été témoin de l’apparition de la Sainte Vierge à La Salette, NDLR].

Notre-Dame de La Salette (Isère)

Familier des tournures paradoxales (« Ma violence n’est que la face inverse de mon amour »), Bloy s’impatiente de l’Apocalypse et espère en même temps la venue du Paraclet (le Saint-Esprit) fondée sur la croyance eschatologique de Joachim de Flore, pour qui le troisième règne sera celui du Saint-Esprit (« Un vagabond de l’Absolu, de la Douleur, de l’Insomnie »). Au bout du compte, qu’espère réellement le Désespéré ?

Retrouver le paradis. Il a cru, en Bretagne, retrouver des lambeaux ultimes du paradis terrestre dont l’homme fut chassé à cause d’une femme. Il attendait le paradis céleste guidé par une autre femme, la Vierge. Nous nous situons entre deux paradis : l’un que l’on a perdu, l’autre que l’on va retrouver. Entre les deux, un sombre tunnel (l’Histoire), fétide, nauséabond, dangereux. Pour Bloy, il ne peut y avoir de solutions humaines aux problèmes humains mais un retour au paradis céleste après la parousie (le retour du Christ sur terre à la fin des temps). Cette croyance lui vient de la tradition très marginale du catholicisme millénariste. Extrêmement sensible à l’Histoire, il était dans l’attente permanente d’un événement qui marquerait indéfectiblement un nouveau départ. Mais aucun signe n’était jamais assez. Une bombe explose, ce n’est pas assez. Le Titanic sombre, ce n’est pas suffisant. La Première Guerre mondiale ? Banale… Il demeure donc dans l’attente infinie de la rencontre du troisième règne.

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