Société

L’inconscient socialiste de Johan Cruyff

Johan Cruyff est décédé jeudi dernier d’un cancer des poumons à l’âge de 68 ans. Joueur des années 70, il est reconnu par ses pairs comme l’un des meilleurs de l’histoire du football. Véritable penseur du jeu, Cruyff a également été un entraineur hors-norme marquant un tournant dans le football moderne. Père spirituel de Guardiola, la réussite actuelle du FC Barcelone, mais aussi la domination de la sélection espagnole lui doivent beaucoup. Soucieux de l’intérêt commun lorsqu’il était sur le terrain (ou assis sur le banc de touche), Cruyff retrouvait sur le gazon des aspirations correspondant à une enfance passée dans un quartier communiste et au sein d’une famille traditionnelle où les valeurs de don de soi et de respect d’autrui signifiaient quelque chose. Membre d’une jeunesse post-soixante-huitarde désirant à tout prix jouir sans entrave, il adoptait en revanche une attitude très individualiste hors du stade. Retour sur un paradoxe.

L’individu au service du collectif

cruyff_1Johan Cruyff est le premier joueur de football à avoir un agent qui gère ses intérêts. Pionnier du foot business, le hollandais était connu pour renégocier très souvent ses contrats afin d’obtenir toujours plus d’augmentations salariales. Chérif Ghemmour, journaliste à So Foot et auteur d’une biographie du joueur, intitulé Génie pop et despote, explique sur Causeur : « Cruyff est plutôt flambeur et revendique le fait de gagner beaucoup d’argent. Comme il est très talentueux, il exige en contrepartie d’être très bien rémunéré. Mais cela prend avec lui des proportions inimaginables : il renégocie sans arrêt ses contrats à la hausse. Cet appât du gain est sans doute la première cause du fait qu’il n’a jamais vraiment été très populaire aux Pays-Bas. »

Daniel Riolo, journaliste à RMC, raconte (lors de l’émission l’After Foot le jeudi 24 mars) avoir voulu interviewer l’ex-entraineur du FC Barcelone à l’époque où il écrivait son livre Secrets de coachs. La première réaction du batave fût de parler immédiatement argent, souhaitant monnayer sa prestation. L’entretien tomba à l’eau. C’est tout le paradoxe Cruyff. Comment une personne si intéressée et individualiste dans sa vie privée, peut-elle être aussi soucieuse du collectif dans le football ? Car, sur le terrain, Cruyff n’est pas l’archétype du joueur égoïste, cultivant son corps et exigeant de voir l’équipe à son service. Et d’ailleurs, contrairement à un Maradona ou un Pelé, dès que l’on pense à Cruyff, on songe immédiatement aux équipes dans lesquelles il a joué. En effet, Cruyff a toujours mis son talent au service de ses coéquipiers.

Au début des années 70, Cruyff propulsait les Pays-Bas sur la scène internationale. Avant lui, le niveau du football hollandais n’équivalait même pas notre Ligue 2 actuelle et la sélection nationale n’avait aucune histoire. Signe du destin, Cruyff débute dans l’équipe première de l’Ajax Amsterdam, son club formateur, sous les ordres de Rinus Michels, créateur du football total. Les principes de jeu de l’équipe sont basés sur le mouvement coordonné et la permutation des postes en plein match. L’Ajax démontre alors une force collective redoutable dans laquelle les individualités servent le groupe.

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Avec Johan Cruyff, l’Ajax remporta trois Coupes des clubs champions (1971, 1972, 1973)

De 1971 à 1973, Cruyff et l’Ajax impressionnent l’Europe et remportent trois Coupes des clubs champions d’affilée. Jeune joueur doté d’un fort caractère et d’un petit gabarit, le “hollandais volant” évite les tacles des défenses rugueuses sous le regard d’arbitres très tolérants. Sa double accélération, son dribble court et sa vision du jeu en font un footballeur d’exception. Il prend rapidement le leadership de l’équipe sans empiéter sur l’esprit collectif de l’équipe. Ainsi, lors du quart de finale de la Coupe des clubs champions face au puissant Bayern de Munich, Cruyff est marqué de très près par des défenseurs lui laissant peu d’espaces. Sans lui, l’équipe développe son jeu habituel et mène rapidement au score. Cruyff participera à l’écrasante victoire (4 à 0) en délivrant une passe décisive et en marquant un but.

« Ce que je voulais créer est un jeu dans lequel les dix joueurs de champ vont sans cesse de l’avant, même lorsque nous n’avons pas le ballon ». Rinus Michels

En 1973, il rejoint Rinus Michels, parti deux ans plus tôt, au FC Barcelone. Dans l’Espagne franquiste, le nouveau capitaine des Blaugrana s’imprègne rapidement de l’esprit régionaliste catalan. Il est le premier à porter le brassard aux couleurs du drapeau de la Catalogne, rend visite aux prisonniers politiques et prénomme son fils Jordi, un prénom catalan. Sur le terrain, Cruyff régale et ramène le titre de champion dès sa première saison en 1974, après quatorze ans d’attente pour le Barça.

pbDu côté de la sélection nationale, Cruyff et les siens jouissent d’une réputation de cadors. Sous la houlette de Rinus Michels, les Oranjes écrasent tout sur leur passage lors de la Coupe du monde 1974 en Allemagne. Alors qu’ils se voient déjà triompher en finale contre la redoutable RFA, les bataves, menant pourtant au score, s’inclinent devant le rouleau compresseur allemand emmené par Beckenbauer et Gert Müller. Malgré leur défaite, les Pays-Bas de Cruyff rentrent dans l’histoire. Le légendaire numéro 14 devient le premier joueur à remporter trois fois le ballon d’or, à une époque où ce trophée avait encore un sens. Il raccroche les crampons en 1984, après avoir remporté un dernier titre de champion des Pays-Bas avec le Feyenoord de Rotterdam.

La renaissance du passing game [i]

Parmi les grands entraineurs, il est rare de trouver des anciens joueurs offensifs, et encore moins des ex-grands joueurs. De Maradona à Pelé, en passant par Platini, Socratès ou encore Gullit, aucun d’entre eux n’a vraiment réussi une carrière d’entraîneur. Les Ancelotti, Del Bosque, Capello, Lippi, Guardiola, Trapattoni ont tous évolué à des postes à vocation défensive. Cela s’explique par le fait que les joueurs offensifs étaient avant tout prédisposés à faire la différence. Souvent plus doués techniquement que les joueurs défensifs, ils ont du mal à patienter devant les difficultés des joueurs qu’ils dirigent. À l’inverse, un joueur défensif possède déjà le sens du sacrifice pour le groupe. Moins à l’aise techniquement, il est souvent plus compréhensif et arrive à révéler d’autres qualités chez les joueurs qu’il entraîne.

« Dans mes équipes, le gardien est le premier attaquant, le buteur est le premier défenseur. » Johan Cruyff

Comme à son habitude, Cruyff brise les règles et fait figure d’exception. Il devient entraîneur en 1985 avec l’Ajax et s’inscrira dans la lignée des coachs révolutionnaires ayant changé le cours de l’histoire du football. De Lobanovski à Rinus Michels (lui aussi ancien attaquant) en passant par Sébès, Cruyff fait renaître l’esprit originel du football en réhabilitant le passing game. Assis sur le banc de touche du FC Barcelone de 88 à 96, Cruyff entreprend de révolutionner le centre de formation et prolonge la réflexion de Rinus Michels sur le football total. Avec trente ans de recul, on peut considérer que Cruyff a véritablement fondé une école de pensée sur le football. Guardiola, passé sous ses ordres au FCB, dira d’ailleurs : « Johan Cruyff a peint la chapelle et les entraîneurs qui lui succèdent à Barcelone doivent la restaurer et l’améliorer. »  Il accorde toujours plus d’importance au collectif qu’aux individualités. À l’opposé des idées dominantes dans le football actuellement – notamment entretenues par la pratique de jeux vidéos de la série Fifa – Cruyff pense que « si vous choisissez le meilleur à chaque poste, vous n’aurez pas une bonne équipe mais onze numéros uns ». Cruyff instaure un 4-3-3 où l’équipe doit toujours posséder le ballon. En cas de perte, les joueurs doivent resserrer les lignes, presser haut et récupérer immédiatement le ballon. Cruyff a en aversion le duel physique et privilégie le positionnement intelligent de ses joueurs pour mieux intercepter les transmissions de balle adverse. Il innove également en positionnant un joueur très technique au poste de milieu défensif, poste traditionnellement occupé par des profils physiques et destructeurs de jeu. Il choisit le très jeune Guardiola (20 ans) pour devenir le chef d’orchestre de son onze.

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En 1991, Cruyff lance Guardiola en équipe première, Pep deviendra le chef d’orchestre de la dream team catalane

Si tout le monde aime le beau jeu, Cruyff a été plus loin en le rendant obligatoire. Il affirme : « La qualité sans résultat, c’est inutile. Le résultat sans qualité, c’est ennuyeux. »  Son dogmatisme l’amène à ne jamais renoncer à ses idées. Cruyff redonne vie au romantisme dans le football. Les idées sont, pour lui, plus importantes que le résultat : « Il vaut mieux perdre avec ses idées qu’avec celles d’un autre. » Il remporte quatre titres consécutifs de champions d’Espagne (entre 1991 et 1994) et rapporte la prestigieuse Coupe des clubs champions pour la première fois à Barcelone en 1992. Vivant en Catalogne, il restera, jusqu’à sa mort, toujours proche du club et prodiguera ses conseils aux présidents successifs.

Le terrain ne ment pas

Le parcours de Johan Cruyff permet avant tout de saisir la particularité du football. Contrairement à la scène de théâtre où les acteurs jouent un rôle, le rectangle vert, lui, en dit long sur la vraie nature des joueurs. Le terrain est ainsi un révélateur de l’expérience sociale et culturelle des joueurs. Un joueur pourri gâté durant toute son enfance et ayant grandi dans une tour d’ivoire aura peu de chances de connaitre le sens du sacrifice, du don de soi et de l’effort. Il évoluera sans doute à un poste offensif lui permettant de se mettre en lumière, dans le but de prolonger l’attention dont il a été l’objet jusqu’ici. D’une manière plus globale, on observe que les équipes nationales proposent également des “styles de jeu” propre à leur culture et histoire.

eloge de l'esquive.jpgDans Éloge de l’esquive, Olivier Guez nous apprend que l’histoire du dribble au Brésil est indissociable de l’histoire des luttes raciales et sociales de ce pays. Il nous rappelle que le dribble naît en réaction à la violence physique des contacts avec les joueurs blancs, reflet de la domination sociale et raciale de ces derniers. Partant de ce constat, Olivier Guez lit le dribble comme une revendication sociale inconsciente. Autre exemple, nous rappelions sur ce site comment la culture et le contexte politique de la Yougoslavie reposant sur les particularismes de six micro-nations, influaient sur la formation des joueurs et accouchaient de nombreux joueurs dotés d’une technique hors-norme mais également peu enclins à jouer ensemble.

Le terrain de football a longtemps offert la possibilité de s’exprimer instinctivement, sans calcul autre que celui de savoir si on doit passer le ballon ou dribbler. Et c’est tout naturellement que, en règle générale, l’intérêt collectif primait sur les intérêts particuliers. Or, l’emprise croissante de l’économie sur l’univers du football transforme mécaniquement l’innocence et le plaisir de ce sport. Dans nos sociétés modernes, les êtres humains tendent toujours à devenir, chaque jour un peu plus, des agents économiques calculateurs optimisant leur temps et leurs relations en vu d’optimiser leurs intérêts. Imprégnée par cet esprit utilitariste, la Ligue 1 est peu attrayante. Les enjeux économiques, et notamment les pertes que représenteraient une descente en Ligue 2, poussent les équipes de second rang à jouer la sécurité avant tout. La saison dernière, Christophe Galtier, entraîneur de l’ASSE, osait dire en conférence de presse, après un match nul : « on était venus avec l’ambition de garder le point qui nous était offert au coup d’envoi. » Cela en dit long sur la volonté de proposer du beau jeu à ses spectateurs.

« Mais il apparait tout aussi important de souligner que le football moderne constitue aussi et encore –selon la célèbre formule de Gramsci – “un royaume de la loyauté humaine exercée au grand air”. » Jean-Claude Michéa

En parallèle de ce phénomène, on observe que le processus de globalisation tend à uniformiser les styles de jeu et donc d’effacer les particularismes. Les joueurs sont de plus en plus imprégnés par une culture mondialisée et connaîtront bientôt tous sensiblement les mêmes parcours. Cette socialisation par le jeu vidéo (notamment Fifa) et les réseaux sociaux entraîne des comportements égocentrés où les selfies ont remplacé les miroirs de Narcisse.

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Cruyff dans son quartier de Betondorp

L’époque de Cruyff correspond aux prémisses de l’arrivée massive de l’argent dans le football. Si le batave comprend rapidement que son talent peut se monnayer, il n’importait pas les codes du business sur le terrain. Parce que le stade était une antre sacrée, lieu où il renaissait constamment et où rejaillissait spontanément son ADN social. Si Cruyff avait une vision collective sur le terrain c’est avant tout parce que depuis sa tendre enfance, il avait vécu au milieu des gens de peu. Il a grandi dans le quartier communiste de Betondorp, sorte de petit village à la périphérie d’Amsterdam connu pour sa résistance au fascisme et au nazisme (les Pays-Bas ont été occupés par l’Allemagne nazie). Il fut profondément marqué par cet environnement populaire dominé par l’esprit communautaire et par des idées socialistes anti-autoritaires. Cette défiance des autorités est d’ailleurs un trait de caractère que l’on retrouve chez Cruyff. Cette filiation originelle est si forte qu’une quarantaine d’années plus tard, le “prince d’Amsterdam” reviendra dans son quartier. Alex Cadieux et Matthieu Rostac racontent pour So Foot : « Le 5 juin 2014, Cruyff en personne a fait le déplacement pour venir inaugurer son espace dans son village. Ému, il laisse échapper quelques larmes avant de faire le tour de Betondorp. »

« Je pense que ce sport est quelque chose de plus que la simple victoire » Johan Cruyff

L’héritage de Cruyff n’a jamais été aussi vivant qu’aujourd’hui. Malgré l’omniprésence de l’argent dans le football, de plus en plus d’acteurs du monde du ballon rond sont profondément influencés par les idées du fondateur du style Barça. Depuis quelques années, les parcours de certaines équipes, telles que Leicester, l’Atlético de Madrid ou encore le Borussia Dortmund, démontrent que le manque de moyens n’empêche pas de gagner et encore moins de pratiquer un beau jeu. Et puisque le football est un révélateur des mutations sociales, peut-on voir dans ces récentes réussites l’annonce d’un changement de paradigme ?

Cruyff, un joueur engagé ? Histoire d’une méprise…

Une théorie très en vogue voudrait que Cruyff soit un homme de gauche. Après tout, le Hollandais vient de Betondorp, quartier d’Amsterdam réputé communiste et laïcard, portait les cheveux longs, symbole de rébellion dans les années 1970, et surtout n’a pas participé la Coupe du monde en Argentine en 1978… Beaucoup y ont vu un boycott de la dictature de Videla. Grossière erreur, comme le rappelle le So Foot de l’été 2015 dédié au Néerlandais.

Trois hypothèses cohabitent. La première vient de Cruyff lui-même. En 2008, dans une radio catalane, l’ancien joueur évoque une tentative d’enlèvement qui se serait déroulée en 1977 avec flingue sur la tempe et femme ligotée, alors que ses trois enfants dormaient dans une pièce à côté. Johan Cruyff explique qu’après cet événement il n’avait plus vraiment la tête au foot : « Mes enfants allaient à l’école accompagnés par la police, des policiers dormaient chez nous, j’allais aux matchs avec un garde du corps. Tout cela vous fait prendre conscience de beaucoup de choses. » Cinq ans auparavant déjà, en 1972, l’Ajax de Cruyff, vainqueur de la Coupe des clubs champions, dispute la finale aller de la Coupe intercontinentale en Argentine. « Le match est ponctué d’incidents et des rumeurs de kidnapping autour de certains joueurs hollandais circulent » note So Foot.

Mais cette explication fait de nombreux sceptiques. Une motivation économique pourrait également être à l’origine de ce choix. Cruyff a un contrat d’exclusivité avec la marque Puma, alors que la fédération néerlandaise est sponsorisée par Adidas. En 1974, le joueur s’en était sorti en arborant un maillot à deux bandes, au lieu de trois. Mais cette fois, Adidas ne veut rien laisser passer. Deux joueurs sous contrat avec Puma décident cependant de disputer la Coupe du monde avec deux bandes. Il s’agit des jumeaux Willy et René Van de Kerhof, qui seront sanctionnés en fin de compétition.

Pour d’autres, notamment ses ex-coéquipiers de sélection, Cruyff n’aurait pas participé au mondial argentin à cause de la jalousie de sa femme Danny. Pour Johnny Rep, ex-attaquant des Oranjes et de l’Ajax, « s’il n’est pas venu, ça n’a rien à voir avec la dictature en Argentine. Ni avec une tentative de kidnapping. Pendant la Coupe du monde 74, il y a eu cette affaire avec les femmes dans la piscine de l’hôtel (les Hollandais auraient participé à une orgie la veille de la finale contre l’Allemagne, ce qui expliquerait leur défaite, NDLR). À cause de cette histoire, Cruyff a eu de gros problèmes avec sa femme. Du coup, tout le monde savait qu’il ne viendrait pas en Argentine. »

Quelle que soit la vérité, Cruyff n’a jamais eu aucun mobile politique. Jean-Marie Brohm, membre du comité de boycott de la Coupe du monde en Argentine, explique d’ailleurs : « Nous n’avions jamais cru […] que Cruyff n’était pas allé au mondial 78 pour des raisons politiques. » Et pour cause, si personne ne connaît les convictions de l’ancienne vedette, une chose est sûre : il était très libéral et l’argent a toujours été son moteur. Il est d’ailleurs l’un des premiers symboles du foot business, n’hésitant pas à admettre cyniquement : « Je gagne plus que ce que je dépense… Mais combien je dépense ? Aucune idée. » David Endt, ancien attaché de presse de l’Ajax Amsterdam, résumait ainsi : « il pourrait être élu président, sérieusement… Et il serait très à droite ! Il a grandi dans un quartier socialiste, certes, mais son père était commerçant, il cherchait à se faire de l’argent et la manière de penser était plutôt droitière. »

Kevin « L’Impertinent » Victoire

Nos desserts :

Notes:

[i] Le passing game naît à la fin du XIXe siècle en Angleterre dans les milieux populaires écossais en réaction au dribbling game, pratiqué par les aristocrates anglais, dont le but était d’amener seul le ballon le plus loin possible. Les ouvriers écossais promouvaient alors un jeu basé sur l’entraide et le collectif, à l’image de ce qu’ils partageaient dans leur rude quotidien.

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