Co-fondatrice du Comptoir, Ludivine Benard publie son premier livre, « Simone Weil, la vérité pour vocation » (éditions L’Escargot, février 2020). Elle revient sur ce personnage complexe, entre anarchisme et christianisme, et aux identités multiples (professeure de philosophie, syndicaliste, ouvrière, travailleuse aux champs, engagée sur le front espagnol en 1936, puis dans la Résistance), mû par le souci constant de la vérité et de la justice. Nous publions en exclusivité les bonnes feuilles de cet ouvrage, consacrées plus particulièrement à l’expérience d’usine.
Dès l’agrégation, Simone Weil souhaitait se faire embaucher à l’usine mais la crise économique de 1929 l’en avait empêchée. Ce n’est qu’en décembre 1934 qu’elle réalise ce « rêve » de jeunesse, non sans un sentiment de joie, d’euphorie presque. En mars 1935, elle écrit à Simone Gibert, une de ses anciennes élèves du Puy : « Tout en souffrant de tout cela [subordination, travail, machine] – je suis plus heureuse que je ne puis dire d’être là où je suis. » Mais rapidement, elle déchante, se sent honteuse de cet engouement premier : « Je suis entrée à l’usine avec une bonne volonté ridicule, et je me suis aperçue assez vite que rien n’était plus déplacé », confie-t-elle. Sur place, pour la première fois de sa vie, elle fait l’expérience du malheur – elle en sera marquée à jamais.
Le martyre de l’usine
Le 4 décembre 1934, à 25 ans, Simone Weil est donc embauchée comme ouvrière sur presse (découpeuse) chez Alsthom (ex-Alstom), par l’entremise de Boris Souvarine, qui lui en présente l’administrateur, Auguste Detœuf. Résolue à vivre totalement l’expérience, Weil emménage dans une petite chambre au 228, rue Lecourbe, pour ne dépendre que de sa paye d’ouvrière. Elle relate dans son Journal d’usine les difficultés de ce nouveau quotidien : les tâches à effectuer, les machines qu’elle découvre, les ordres des chefs… « Forcer ? Forcer encore. Vaincre à chaque seconde ce dégoût, cet écœurement qui paralyse. Combien en ai-je fait, au bout d’une heure ? Six cents. Plus vite. Combien, au bout de cette dernière heure ? Six cent cinquante. La sonnerie. Pointer, s’habiller, sortir de l’usine, le corps vidé de toute énergie vitale, l’esprit vide de pensée, le cœur submergé de dégoût, de rage muette, et par-dessus tout cela d’un sentiment d’impuissance et de soumission. Car le seul espoir pour le lendemain, c’est qu’on veuille bien me laisser passer encore une pareille journée. »
La philosophe subit les blessures engendrées par la machine qui ne tolère pas la moindre hésitation ou brusquerie, l’intense fatigue de ces journées harassantes, l’humiliation des réprimandes qui reprochent sans cesse le manque de vitesse… Très vite, sa lenteur fait qu’elle ne gagne pas assez pour manger à sa (toute petite) faim. « Penser, c’est aller moins vite ; or il y a des normes de vitesse, établies par des bureaucrates impitoyables, et qu’il faut réaliser, à la fois pour ne pas être renvoyé et pour gagner suffisamment (le salaire étant aux pièces). Moi, je n’arrive pas à les réaliser, pour bien des raisons : le manque d’habitude, ma maladresse naturelle, qui est considérable, une certaine lenteur naturelle dans les mouvements, les maux de tête, et une certaine manie de penser dont je n’arrive pas à me débarrasser », écrit-elle à Simone Gibert. Dans le secret des règles qu’elle s’est imposées et dont personne ne sait rien (surtout pas ses parents), elle se crève à la tâche, s’affame, meurtrie par la fatigue, ses migraines continuelles et les crises de larmes…
Mais l’expérience est encore trop douce (elle se croit protégée par Detœuf à Alsthom). Début avril 1935, elle quitte l’usine et intègre les forges J.-J. Carnaud de Basse-Indre, à Boulogne-Billancourt. Le travail, notamment à la chaîne, y est encore plus rude. Dès le premier jour, c’est la course contre la montre, sous peine de renvoi. Le lendemain, on la fait passer d’un poste à l’autre, car elle ne tient nulle part la cadence. « Une sale, une très sale boîte,dira-t-elle à Boris Souvarine, où on nous fait une grâce en nous permettant de nous crever, et il faut dire merci. » Un mois après, elle est renvoyée. Qu’à cela ne tienne, le chômage est aussi partie intégrante de la vie ouvrière. Elle s’en accommode et parcourt pendant des semaines, la faim au ventre, la région parisienne. « Pénible de marcher ainsi quand on ne mange pas », note-t-elle. La voici finalement engagée comme fraiseuse, chez Renault. Et l’engrenage reprend… « Vais à la boîte avec un sentiment excessivement pénible ; chaque pas me coûte (moralement, au retour c’est physiquement). Suis dans cet état de semi-égarement où je suis une victime désignée pour n’importe quel coup dur… » Tenir, jour après jour, lui demande une volonté surhumaine.
L’expérience du malheur
« Cette expérience […] a changé pour moi non pas telle ou telle de mes idées (beaucoup ont été au contraire confirmées), mais infiniment plus, toute ma perspective sur les choses, le sentiment même que j’ai de la vie. […] Je connaîtrai encore la joie, mais il y a une certaine légèreté de cœur qui me restera, il me semble, toujours impossible », écrit Weil à Albertine Thévenon dès janvier 19357. Sept ans plus tard, elle racontera au père Perrin : « Après mon année d’usine […], j’avais l’âme et le corps en quelque sorte en morceaux. Ce contact avec le malheur avait tué ma jeunesse. […] J’ai reçu là et pour toujours la marque de l’esclavage. »
Le malheur, estime Weil, ne se résume pas à la souffrance physique : celle-ci, pour peu qu’elle soit passagère, est à l’image d’un mal de dents auquel on ne pense plus sitôt qu’il est parti. Le malheur, au contraire, a des conséquences autrement définitives, qui tiennent dans la destruction de l’âme du travailleur. Le malheur de l’usine ne se limite pas au temps que le travailleur y passe, il s’empare de sa vie entière. Weil elle-même en a fait l’expérience : « L’épuisement finit par me faire oublier les raisons véritables de mon séjour en usine, rend presque invincible pour moi la tentation la plus forte que comporte cette vie : celle de ne plus penser, seul et unique moyen de ne pas en souffrir. […] Effroi qui me saisit en constatant la dépendance où je me trouve à l’égard des circonstances extérieures : il suffirait qu’elles me contraignent un jour à un travail sans repos hebdomadaire […] et je deviendrais une bête de somme… »
Ce malheur, à la source de la crise du travail moderne selon Weil, réside dans la séparation, chez le travailleur, entre pensée et action. Pour ne pas trop souffrir de sa condition, pour oublier la laideur de son quotidien, l’ouvrier est contraint de stopper sa pensée, de la laisser en suspens, mais doit, dans le même temps, demeurer attentif aux gestes à faire pour tenir la cadence ; il se trouve alors pris en étau entre conscience et non-conscience, il est à la fois mort et vivant : c’est insoutenable. Pour la cartésienne qu’est Weil, cette contrainte de la pensée ne signifie rien d’autre que la négation du Cogito, c’est la destruction de l’homme en tant qu’être pensant, c’est l’anéantissement du « je ». Petit à petit s’imprime d’ailleurs chez le travailleur le sentiment de n’être qu’une chose. « Travailler en usine, ça a voulu dire que toutes les raisons extérieures (je les avais crues intérieures, auparavant) sur lesquelles s’appuyaient pour moi le sentiment de ma dignité, le respect de moi-même, ont été en deux ou trois semaines radicalement brisées sous le coup d’une contrainte brutale et quotidienne », rapporte Weil. Et de citer cet exemple où elle a pris le bus et s’est questionnée : « Comment, moi, l’esclave, je peux donc monter dans cet autobus, en user pour mes douze sous au même titre que n’importe qui ? Quelle faveur extraordinaire ! Si on m’en faisait brusquement redescendre en me disant que des modes de locomotion si commodes ne sont pas pour moi, que je n’ai qu’à aller à pied, je crois que ça me semblerait tout naturel. L’esclavage m’a fait perdre tout à fait le sentiment d’avoir des droits », raconte-t-elle.
[…]
La leçon qu’elle en tire est d’une rudesse insoupçonnée : jamais la révolution ne viendra de ces masses soumises, dont le labeur, effectué sans la présence de l’esprit, les prive de liberté. « Dans toutes les autres formes d’esclavage, l’esclavage est dans les circonstances. Là seulement il est transporté dans le travail lui-même. » En outre, contrairement à l’esclavage antique, qui s’imposait par le fouet, sa version moderne requiert le concours de l’ouvrier, qui participe de plein gré à cette entreprise de déshumanisation, et cherche un autre maître dès que le chômage se fait sentir.
La Simone Weil des « Perspectives » s’est confrontée au réel : « des ouvriers d’élite, animés de cette force d’âme et d’esprit qu’on ne trouve que dans le prolétariat, prêts, le cas échéant, à se consacrer tout entiers, avec la résolution et la conscience qu’un bon ouvrier met dans son travail, à l’édification d’une société raisonnable », elle en a vu trop peu. Au mieux, elle a entendu parler de revendications salariales, au pire, d’espoir de s’en sortir en gagnant à la loterie. Les révolutionnaires-en-chef des partis et des syndicats sont donc totalement hors sujet. « Quand je pense que les grrrands [sic] chefs bolcheviks prétendaient créer une classe ouvrière libre et qu’aucun d’eux – Trotski sûrement pas, Lénine, je ne crois pas non plus – n’avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n’avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté pour les ouvriers – la politique m’apparaît comme une sinistre rigolade », ironise-t-elle auprès d’Albertine Thévenon. Il est donc nécessaire qu’elle « tienne » : elle seule a les mots pour dire le malheur ouvrier, quand ses collègues ont perdu toute voix au chapitre et que leurs porte-parole n’en savent rien dans leur chair. Elle résistera jusqu’en août 1935, non sans avoir multiplié les arrêts pour maladie.
Vers le réformisme ?
Après l’usine, Simone Weil débute une correspondance avec deux dirigeants : Auguste Detœuf, d’Alsthom, et Victor Bernard, des fonderies de Rosières. Parce qu’« on est très mal placé en haut pour se rendre compte et en bas pour agir », elle pense qu’il faut instaurer un dialogue entre patrons et ouvriers. « La question, pour l’instant, est de savoir si, dans les conditions actuelles, on peut arriver dans le cadre de l’usine à ce que les ouvriers comptent et aient conscience de compter pour quelque chose », écrit-elle à Bernard. Parce que le mal vient des usines, la solution viendra d’elles, de ceux qui y vivent, et non des révolutionnaires qui n’y sont jamais entrés. Et parce que tout espoir de renversement total de la situation, où ceux qui ne sont rien deviendraient ceux qui sont tout, est infondé, il convient de voir quelles sont les améliorations possibles, hic et nunc, dans le cadre de la grande industrie. C’est pourquoi Weil entre en relation avec le Cercle des jeunes patrons fondé par Detœuf et participe aux réunions du groupe des Nouveaux Cahiers, formé de chefs d’industrie souhaitant des réformes sociales et se positionnant pour une collaboration économique franco-allemande.
Weil, contrairement à nombre de ses camarades, refuse toute posture vis-à-vis du patronat : elle respecte ces deux hommes, les trouve intelligents, mise sur un échange fécond. Loin d’elle tout manichéisme : au contraire, elle confie aimer beaucoup Detœuf, bien qu’elle n’oublie jamais que le malheur règne dans son usine – « sa bonté ne s’étendait pas sur ses ouvriers ». Avec Victor Bernard, elle échange de nombreuses lettres et publie même dans la petite revue qu’il a créée pour ses ouvriers, Entre nous, des articles de vulgarisation des chefs-d’œuvre grecs. La jeune Weil révolutionnaire est-elle devenue réformiste ? Pas vraiment, car comme le rappelle Robert Chenavier, en se rapprochant du patronat, « Simone Weil n’adopte pas pour autant une attitude de “collaboration de classe” » : « Quand les victimes de l’oppression sociale se révoltent en fait, toutes mes sympathies vont vers eux, quoique non mêlées d’espérance ; quand un mouvement de révolte aboutit à un succès partiel, je me réjouis », assure-t-elle à Victor Bernard. Et de fait, lors des grèves de 1936, leur relation est mise à mal quand elle lui confie ses « sentiments de joie et de délivrance indicible apportés [par] ce beau mouvement ».
La « joie pure » de 1936
Quand éclatent les grèves de juin 1936 après les succès électoraux du Front populaire, une nouvelle méthode d’action directe est mise en place : l’occupation festive des usines. « Les ouvriers campaient sur le lieu du travail. On leur apportait leurs repas ; dans certaines usines, ils avaient installé des hamacs tendus d’une machine à l’autre. Ils passaient le temps comme ils pouvaient, parlant, discutant, jouant, chantant ; souvent ils faisaient visiter l’usine à leurs familles. C’était une atmosphère joyeuse, enthousiaste, fraternelle », raconte Pétrement.
Weil, réjouie, souhaite vivre la grève au plus près et rentre à Paris, où toutes les grandes usines métallurgiques sont mobilisées, y compris son ancienne usine Renault. De ces visites, elle tire l’article « La vie et la grève des ouvrières métallos », qu’elle signe S. Galois (en hommage au mathématicien Évariste Galois), où elle revient sur les raisons du mouvement. Les circonstances politiques ont beaucoup joué : les ouvriers, sentant la pression se desserrer, ont pris conscience de leur pouvoir, après tant d’années de brimades (ravages de la Première Guerre mondiale, échec des mouvements sociaux d’après-guerre, crise économique de 1929…). « Il s’agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence pendant des mois et des années, d’oser enfin se redresser. Se tenir debout. Prendre la parole à son tour. Se sentir des hommes, pendant quelques jours. Indépendamment des revendications, cette grève est en elle-même une joie. Une joie pure. Une joie sans mélange. » Elle poursuit : « Joie de pénétrer dans l’usine avec l’autorisation souriante d’un ouvrier qui garde la porte. Joie de trouver tant de sourires, tant de paroles d’accueil fraternel. Comme on se sent entre camarades dans ces ateliers où, quand j’y travaillais, chacun se sentait tellement seul sur sa machine ! […] On se promène parmi ces machines auxquelles on a donné tant et tant d’heures, le meilleur de sa substance vitale, et elles se taisent, elles ne coupent plus de doigts, elles ne font plus de mal. »
Si elle ne se berce pas d’illusions, car elle sait que « cette vie si dure recommencera dans quelques jours », la philosophe espère en revanche que ce sera l’occasion d’établir un « rapport entre les revendications matérielles et les revendications sociales ». Les ouvriers ne doivent pas laisser « aux militants le soin d’étudier le détail des revendications ». Si les augmentations de salaire sont importantes, elles ne doivent pas être l’alpha et l’oméga des réclamations, car il serait « à craindre qu’à l’amélioration des salaires corresponde une nouvelle aggravation des conditions morales du travail, une terreur accrue, dans la vie quotidienne de l’atelier, une aggravation de cette cadence de travail qui déjà brise le corps, le cœur et la pensée ». Ce qu’elle espère, elle, c’est la mise en place d’un contrôle ouvrier, afin que le patron ne soit plus seul décideur. Passer de la subordination totale à la coopération, voilà qui serait une « transformation durable dans le rapport de force » ! De telles orientations pourraient surprendre, mais il s’agit de bien comprendre sa trajectoire. Weil ne tient évidemment pas à ce que l’oppression reprenne mais elle tient encore moins à un impérialisme ouvrier et à ses conséquences : tout le pouvoir à l’État après des nationalisations en cascade et sa transformation en totalitarisme, sur le modèle soviétique. « Même le capitalisme vaut mieux que l’État totalitaire, genre URSS, vers lequel certains socialistes voudraient nous mener tout droit », assure-t-elle. Elle se positionne donc en faveur de réformes, qui pourraient sembler minimes (en comparaison par exemple avec le projet de société libre de la fin des Réflexions), mais l’urgence, selon elle, est véritablement d’en terminer avec le malheur de l’usine, le tout dans les conditions de la grande industrie et d’un maintien de la production à son niveau.
Si elle n’ose pas tirer de plans sur la comète, c’est aussi parce qu’elle n’a pas la moindre confiance en une révolution sociale et politique qui ne passerait pas, avant toute chose, par une révolution technique. Cette dernière, esquissée dans une conférence contre la rationalisation qu’elle tient en 1937, passerait par la mise au centre de l’homme dans le système de production, grâce à des machines « flexibles », qui s’adapteraient à celui qui les utilise. L’idée est de dépasser le taylorisme qui, en tant qu’application de la science à l’utilisation de la force humaine de travail, est plus une « doctrine d’ingénieur que de capitaliste » (parfaitement adaptable à la grande industrie et ce, peu importe le régime politique en place). Le taylorisme, par ailleurs, n’a pas inventé de nouvelles machines, il a simplement augmenté la production en rationalisant le travail. En sus, le travail étant aux pièces, il est parvenu à annihiler la lutte des classes, car patrons et ouvriers ont désormais pour objectif commun un rendement accru.
Pour Weil, cette science « au service » de la technique est dangereuse ; cela révèle au grand jour que la science est de plus en plus accaparée par des « experts », seuls détenteurs de savoirs complexes qui échappent au commun des hommes. Face à cela, Weil appelle au contraire à l’éducation ouvrière, pour que les travailleurs se réapproprient le savoir scientifique, afin de « passer de la nécessité subie à la nécessité méthodiquement maniée, [et] déchirer le voile d’ignorance qui [les] maintient dans l’esclavage ». Le tout devant aboutir à une « science des machines » qui permettrait une organisation du travail loin de tout automatisme, sans retour au mode de production préindustriel.
Une expérience lourde de conséquences
La démarche d’entrer à l’usine de Simone Weil a peu à voir avec celle des établis de 1968, ces étudiants militants qui, sous l’impulsion des organisations maoïstes, venaient prêcher la bonne parole auprès des ouvriers et des syndicats. Elle ne relève pas non plus de la volonté de découvrir les conditions de vie des moins bien lotis, à l’image d’un George Orwell (Dans la dèche à Paris et à Londres) ou d’un Jack London (Martin Éden). Weil, en franchissant l’entrée de l’usine, voulait sentir, dans son cœur et dans sa chair, ce qu’était la vérité de l’esclavage ouvrier ; elle en ressortira finalement meurtrie au plus profond d’elle-même, beaucoup plus bouleversée que ce qu’elle avait pu imaginer. Mais l’expérience de l’oppression sera pour elle la révélation d’une vérité plus grande encore que celle du malheur humain : celle de Dieu, annonciatrice d’un tournant spirituel, certes, mais sans revirement dans sa pensée.
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