Il ne faut néanmoins pas se tromper : Michéa est loin des socialistes autoritaires qui veulent que la communauté ou la collectivité étouffent l’individu. Pour lui, il faut « articuler de façon “dialectique” […] le sens des appartenances communautaires, autrement dit des “identités”, et celui de l’épanouissement individuel[i] ». Entre « socialisme d’en haut et socialisme d’en bas », représenté respectivement par Marx et Proudhon, le penseur prend parti pour le second. Antiautoritaire, son idéal prend « sa source première dans l’autonomie communale et le droit corrélatif des individus à exercer un contrôle direct sur leurs conditions d’existence immédiates. Pour se déployer ensuite – selon la célèbre formule de Proudhon reprise par Bakounine – de “bas en haut et de la circonférence au centre” (Proudhon ne souscrivait donc pas au mythe d’une société purement “horizontale”)[ii]. »
Une monnaie socialiste ?
Estimant qu’« une société socialiste est par définition plurielle[iii] », il n’est pas dogmatique sur la forme qu’elle doit prendre. Si cela inclut « l’abolition de l’économie de marché et la fin de la subordination du travail collectif aux impératifs idéologiques de la « croissance » […], pour autant, cela ne signifie pas qu’une société socialiste décente pourrait se passer de marchés locaux, régionaux ou même internationaux ». Une telle société doit donc se doter d’une politique monétaire, « puisque celle-ci constitue, par définition, la condition de tout échange économique[iv]. » Pour lui « le plus important […] sera de veiller à ce que l’existence inévitable d’une monnaie d’échange nationale – voire internationale – ne conduise pas à réamorcer cette accumulation privée du capital qui pourrait rendre à nouveau possible l’exploitation de l’homme par l’homme et, donc, la réapparition des inégalités et des injustices les plus indécentes[v]. » Le penseur plaide pour l’instauration d’une monnaie fondante, c’est-à-dire qui a pour spécificité de perdre en valeur (ou de fondre) au cours du temps si elle n’est ni utilisée, ni épargnée dans une limite raisonnable, comme l’économiste Silvio Gesell avant lui[vi].
« Derrière cette volonté de revenir à des circuits plus courts et une vie plus locale, il y a pour Michéa la nécessité de la décroissance. »
Pour Michéa, il n’est pas non plus stupide d’« imaginer qu’une partie du revenu d’une société post-capitaliste soit versée en monnaie locale ». Il défend l’idée que le « pouvoir d’achat » de cette monnaie complémentaire « ne devrait théoriquement porter que sur un certain type de biens et de services produits localement et, dans l’idéal, selon certaines normes sociales, écologiques et politiques définies en commun et garanties par des structures démocratiques appropriées[vii]. » Le but est « de favoriser ainsi l’essor d’une économie de “circuits courts” (dont la qualité des produits est forcément plus facile à contrôler par les usagers que ceux que l’on trouve dans la grande distribution) donc de diminuer progressivement la dépendance des habitants d’une région donnée – pour tout ce qui concerne les produits les plus indispensables à leur vie quotidienne – envers le lobby agro-industriel et les mouvements erratiques du marché mondial[viii]. » Derrière cette volonté de revenir à des circuits plus courts et une vie plus locale, il y a pour Michéa la nécessité de la décroissance.
Décroissance ou barbarie
Le penseur se plaît souvent à raconter que quand il était professeur de philosophie en terminale, il aimait demander à ses élèves : « Êtes-vous pour l’augmentation de ? » En général, l’un d’eux finissait par lui répondre : « Mais l’augmentation de quoi ? » Il y a derrière cette anecdote l’envie de montrer l’absurdité de l’obsession contemporaine des hommes politiques de gauche comme de droite pour le taux de croissance – que Marx appelait “accumulation du capital”. Le PIB, qui est censé croître, « mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue », remarquait Bobby Kennedy dans un discours mémorable (18 mars 1968). Force est de constater avec l’ancien sénateur de New York que cet indicateur économique « prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes », mais aussi « la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique » et « comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes ». Pourtant, il ignore « la santé de nos enfants, […] la qualité de leur instruction, […] la gaieté de leurs jeux », « la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages », ainsi que « la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants[ix] ».
« L’écologie est subversive car elle met en question l’imaginaire capitaliste qui domine la planète. Elle en récuse le motif central selon lequel notre destin est d’augmenter sans cesse la production et la consommation. » Cornelius Castoriadis
« La logique de la croissance n’est pas de produire ce qui sert à quelqu’un, c’est de produire ce qui trouve un acheteur[x] », résume le penseur. Mais si cet indicateur est si important pour nos dirigeants et les économistes, c’est parce qu’il est vital au capitalisme, qui, tel le vélo, tombe si on arrête de pédaler. Ainsi, « celle-ci constitue, pour les libéraux, l’unique fondement réel du lien social moderne, dont le Droit, de son côté, garantit les indispensables conditions formelles. […] Que son taux diminue ou chute (phénomène dont la cause spécifique, pour la secte des “économistes”, est toujours, quelles que soient les circonstances, un degré insuffisant de liberté capitaliste), et la pacification du lien social se trouvera menacée dans ses fondations même », souligne Michéa. C’est pour cela que vingt ans avant le philosophe, Castoriadis relevait déjà que « l’écologie est subversive car elle met en question l’imaginaire capitaliste qui domine la planète. Elle en récuse le motif central selon lequel notre destin est d’augmenter sans cesse la production et la consommation[xi]. » Mais la croissance n’est pas qu’un moteur du capitalisme, elle est aussi néfaste pour la planète. « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », raillait l’économiste américain Kenneth Boulding. Chaque jour, nous constatons un peu plus la pertinence de son propos.
»La décroissance s’oppose à la fois à la gauche dans son refus de l’idéologie progressiste et à la droite par son anticapitalisme. » Vincent Cheynet
« De fait, explique Michéa, le seul exemple des métaux – sans lesquels il n’est pas d’industrie possible – est suffisamment parlant. Pour la plupart d’entre eux, à l’exception du cobalt et de l’aluminium, leur extraction sera probablement achevée d’ici un siècle (c’est, entre autres, le cas de l’uranium, ce qui nous rappelle, au passage, que l’industrie nucléaire, supposée garantir notre “indépendance énergétique”, dépend elle-même de l’existence de matières premières qui ne sont pas inépuisables et qui sont, de surcroît, essentiellement situées dans d’autres régions du monde)[xii]. » Il poursuit : « Quant aux naïfs – particulièrement nombreux à gauche – qui croient encore en la possibilité d’une économie « immatérielle » généralisée et donc à un capitalisme dit “cognitif” […], ils oublient tout simplement que la fabrication d’un ordinateur individuel exige déjà 1,8 tonne de ressources, dont 1 500 litres d’eaux industrielles et 240 kilogrammes de combustibles fossiles, sans même parler des différents “métaux rares”[xiii] nécessaires à cette fabrication[xiv]. » Pourtant, cette idée de décroissance est peu mobilisatrice, même chez les socialistes. C’est sûrement parce que, comme l’explique Vincent Cheynet, rédacteur en chef et fondateur du journal La Décroissance, cette idéologie »s’oppose à la fois à la gauche dans son refus de l’idéologie progressiste et à la droite par son anticapitalisme[xv]. » Pour Michéa, il existe « deux conceptions irréconciliables du “changement” (ou du “progrès”) qui s’affrontent à présent, dont l’une coïncide – depuis bientôt un demi-siècle – avec la marche en avant suicidaire du capitalisme, et l’autre avec le projet égalitaire et convivial dont l’idéal de liberté s’enracine dans le sens des limites et de la décence commune[xvi]. »
C’est pour cela que, paraphrasant Rosa Luxemburg, puis Cornelius Castoriadis et Claude Lefort, qui pensaient que l’avenir se jouerait entre “socialisme ou barbarie”, Michéa estime que « le choix crucial » est entre « décroissance ou barbarie[xvii] ». Mais pour lui, « si aucun mouvement populaire autonome, capable d’agir collectivement à l’échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l’horizon (j’entends ici par “autonome” un mouvement qui ne serait plus soumis à l’hégémonie idéologique et électorale de ces mouvements “progressistes” qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, autrement dit, ceux d’un peu moins de 15 % de l’humanité), alors le jour n’est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine[xviii]. » C’est dans ce sens qu’il faut comprendre son plaidoyer pour le populisme.
Nos Desserts :
- Pour se procurer Mystère Michéa
- Lire les bonnes feuilles du premier et du deuxième livre de Kévin Boucaud-Victoire
- (Re)lire nos articles sur Michéa
- (Re)lire nos articles sur la décroissance
- Recension du dernier livre de Michéa sur Le Média
Notes :
[i] Jean-Claude Michéa, Le loup dans la bergerie (LLB), Flammarion, coll. « Climats », 2018
[ii] JCM, NEC, op. cit.
[iii] JCM, LCO, op. cit.
[iv] Ibid.
[v] Ibid.
[vi] Économiste argentin proudhonien, il est commissaire au peuple aux finances lors de l’éphémère République des conseils d’ouvriers bavarois (1919). Il en profite pour mettre en place son idée de “monnaie socialiste”, qu’il développe dans L’ordre économique naturel. Paul Jorion souligne que John Maynard Keynes, pourtant grand défenseur du capitalisme, « estimait que d’un point de vue strictement technique, le principe [d’une telle monnaie] était “irréprochable” et que l’avenir aurait sans doute beaucoup de choses à apprendre des idées de Silvio Gesell ».
[vii] JCM, NEC, op. cit.
[viii] Ibid.
[ix] Discours cité dans JCM, EMM, op. cit.
[x] Michéa : « Jamais les nuisances du système capitaliste n’ont été aussi claires », Montpellier journal, 2 janvier 2012, <http://www.montpellier-journal.fr/2012/01/michea-%C2%AB-jamais-les-nuisances-du-systeme-capitaliste-n%E2%80%99ont-ete-aussi-claires-%C2%BB.html>
[xi] Cornelius Castoriadis, Une société à la dérive, Entretiens et débats, 1974-1997, éditions du Seuil, 2005
[xii] JCM, LGP, op. cit.
[xiii] Voir à ce propos, Guillaume Pitron, La guerre des métaux rares : La face cachée de la transition énergétique et numérique, Les Liens qui libèrent, 2018
[xiv] Ibid.
[xv] Vincent Cheynet, Décroissance ou décadence, Le Pas de côté, 2014
[xvi] Jean-Claude Michéa, « Décroissance ou barbarie », Le Progrès m’a tuer : leur écologie et la nôtre, op. cit.
[xvii] Ibid.
[xviii] JCM, LLB, op. cit.
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Pré-commandé, hâte d’attaquer le bouquin !
Il atterrira aussi dans ma bibliothèque, je reçois les œuvres du maître Yoda du socialisme avec beaucoup d’envie.
Juste une remarque, je trouve cela contre-productif d’utiliser le mot décroissant pour qualifier ce courant de pensée, c’est l’équivalent de choisir de s’appeler « les Antéchrists » au Moyen-Age pour promouvoir une réforme douce.
Puisque le temps presse, ne faisons pas les mêmes erreurs. Le choix du mot « anarchie » en a été une grosse. Anarchie renvoie et renverra toujours au chaos alors que c’est l’inverse du projet de Proudhon. L’anarchie historique eût été beaucoup plus longue et puissante si elle ne se serait pas appeler anarchie. Un moment donné, faut arrêter d’être con.
Le mot « décroissant » a justement pour effet de provoquer un débat – certains parlent de « mot-obus ». Et contrairement à votre exemple, il ne s’agit pas d’aller contre mais de proposer un autre modèle en restaurant la notion de limite. Quant au terme « anarchie », son emploi n’est une erreur que pour celles et ceux qui ne savent pas de quoi on parle: entendre « anarchie » au sens de « chaos » est abusif, il suffit de regarder l’étymologie dans un dictionnaire. C’est un peu, toutes proportions gardées, comme confondre « musulman » et « islamiste ».
En revanche, « con » est un mot dont l’origine (et le sens premier) n’est pas ambigu: c’est le sexe féminin. L’entendre et le lire à longueur de journée est une victoire (une de plus) de l’idéologie sexiste.
Le problème c’est que vous me parlez de l’étymologie des mots (et ce que vous dites est vrai) moi je parle du sens courant et populaire des mots, et il n’y a que ça qui compte au final si on cherche à convaincre le petit peuple.
Décroissant pose problème car il fait instinctivement penser à déclin et baisse du niveau de vie. Or il me semble que l’idée c’est qu’on peut faire mieux avec moins.
Je sais bien que anarchie veut dire organisation sans hiérarchie mais combien le savent ? Quelques pourcents de la population : ceux qui se sont intéressés à Proudhon and co.
Socialisme pose problème aussi d’ailleurs car il fait penser soit à l’URSS soit à ces molassons du PS.
Pour votre dernière remarque ; quand je dis « tête de bite » ça serait donc une victoire de l’idéologie féministe ?
Sur la couverture, on efface le CCCP du maillot de Michéa. Devecchio en avait fait de même pour un article sur son blog en effaçant la faucille et le marteau.
N’ayez pas peur, un spectre ne hante plus l’Europe.
Les mots sont importants, c’est incontestable. Les partisans de la décroissance et de l’anarchie (dont je suis) pâtissent du mésusage de ces termes et de leur caricature à longueur de temps dans les médias dominants par les figures médiatiques. Les termes de communisme et de socialisme ont été confisqués et dégradés par les léninistes/stalinistes/maoïstes à mon grand regret. Notre inculture historique, philosophique et politique a achevé de stigmatiser ces belles idées dans les débats actuels.
Je pense qu’il y a deux dimensions dans la décroissance: une baisse souhaitée du niveau de vie quand celui-ci est excessif (soit la grande partie du monde occidental) mais une hausse pour une bonne partie de l’humanité (en assurant les besoins fondamentaux tels que la nourriture, la santé et l’éducation). Le « petit peuple » comme vous dites a été biberonné à l’idéologie croissanciste mais se retrouverait plus qu’on ne l’imagine dans les positions décroissantes. Reste à dépolluer le débat en défendant l’idée d’alternative – en ce moment c’est croissance ou âge de pierre.
En ce qui concerne le mot « con », il est utilisé sans outil de comparaison: on peut certes dire « tête de con » mais le seul mot de « con » est insultant. Le jour où on dira de quelqu’un d’idiot qu’il est une bite, dans les journaux, à la télévision ou sur les affiches dans le métro (cf cette horripilante campagne pour une société de sociofinacement), on pourra parler de parité. Mon cœur saigne quand j’entends le mot « con » employé de manière péjorative.
Je souscris à ce que vous dites, particulièrement à « Le « petit peuple » comme vous dites a été biberonné à l’idéologie croissanciste mais se retrouverait plus qu’on ne l’imagine dans les positions décroissantes. »
Cela m’a fait penser à cette étude qui montrait que les américains étaient très majoritairement favorable aux idées du socialisme prises une par une mais étaient très majoritairement défavorables quand on leur demandait leur opinion sur le socialisme.
C’est pour ça ma critique du mot décroissance, je crains qu’il produise le même effet.
Après pour le mot con je pense que vous vous faites du sang d’encre pour rien, il renvoit à un synonyme d’abruti aujourd’hui et depuis longtemps, laissons le tranquille ce mot.
Dans ce cas, ne dites plus « merde » non plus, car vous allez scandaliser les scatophiles ou ceux qui compostent leurs déjections ! Ce ne serait certes pas très écoresponsable par les temps qui courent ; on pourrait parler de queerophobie de surcroît !
RENDEMENT
On en fini pas à « gauche » de pleurnicher sur non pas la notion fondamentale de RENDEMENT aussi importante en économie que décisive en physique mais sur la question de RENTABILITÉ dont on va prétendre se débarrasser en même temps malheureusement que celle de RENDEMENT. Aucun progrès (amélioration homogène et continue du sort des populations) ne peut être effectué sans HAUSSE DE RENDEMENT DU CAPITAL IMMOBILISE JAMAIS dans aucun système social or il se trouve que la MESURE de RENTABILITÉ en système d’appropriation PRIVÉE DU CAPITAL TUE L’AUGMENTATION DU RENDEMENT. C’est la raison pour laquelle le rendement est réellement à ZÉRO et entraîne dans le gouffre la RENTABILITÉ dans une course à qui baissera plus vite. Tant et si bien que la terreur des capitaux liquides qui circulent au-dessus des frontières du MONDE ce de FIXER leur capital dans un INVESTISSEMENT dont ils savent que sa RENTABILITÉ VA ÊTRE NULLE d’où le dernier recours prêter a taux NÉGATIF aux ETATS pour assurer au moins la SURVIE des liquidités (les sacrifices du désastre sont alors dilués sur des populations importantes et moins visibles). Le capitalisme est une économie ARISTOCRATIQUE fondée sur l’utilisation de la main d’œuvre dont on admet une structuration hiérarchisée radicale et globalement FIXE. Il faut voir que cette hiérarchisation arbitraire des capacités cognitives est à la racine du racisme et de ses évolutions fascisantes en période de crise. Pour paraphraser JAURES on peut dire que le capitalisme porte en lui le racisme et son évolution naturelle vers le fascisme comme la nuée porte l’orage. Toutes les « générosités » et les humanités revendiquées de la « gauche » n’en sont pas moins INSCRITES dans la permanence de l’économie ARISTOCRATIQUE dont il est de fait CONVENU sous peine de néant dégoulinant vers la MASSE des RIENS …Un universitaire ,un intellectuel qui romprait avec le convenu aristocratique va dégouliner vers ce néant. C’est la raison pour laquelle les revendications les plus virulentes qui hantent les écrits des ATTERRES en tout genre ne dépassent JAMAIS le cadre de l’économie aristocratique génératrice de bas rendement. En effet LA VALEUR qui conditionne l’échange préexiste à la confrontation normale sur LE MARCHE (un bas niveau de perfectionnement et d’activité humaine dans un surinvestissement en organisation et en machines produira une VALEUR faible ou inexistante (et la rémunération qui va avec). C’est une loi PHYSIQUE qui régi la production de VALEUR celle de l’ENTROPIE que SEULE LE PERFECTIONNEMENT DE L’INTERVENTION HUMAINE PERMET DE COMBATTRE dans un autre type d’économie : LE RIEN s’imposera autant laisser a un jeu darwinien le choix des meilleurs et aux illusions tranquillisantes la possibilité virtuelle d’une progression vers l’ELITE RICHE impossible. Dans le champ des idéologies « socialisantes » l’acceptation « démocratique » du vote met en place une hiérarchie tout aussi inamovible qui laisse en friche des masses de créativité dans des passivités qui aujourd’hui rendent les adaptations économiques rapides impossibles